[FIC] Noël entre Dodgera et Sarkissian [Terminé]

Un grand soleil accompagnait ce grand jour où le monde entier se bouscule pour acheter des sapins qui scintillent ou de la porcelaine au prix le plus fort, sans que ça ait forcément à voir avec le folklore local, hormis pour quelques babioles tels que des statuettes colorées de chat.
En vérité plus de la moitié des stands vendaient la même chose et ceux avec des items exclusifs étaient plus rares. En revanche, suivant les coins, les montants à payer n'étaient drastiquement pas les mêmes.
Plusieurs énergumènes, que de sexe masculin à la manière d'un niveau de Hitman afin de simplifier la venue d'un chauve au code barre, se balladent le long de rangées de nourritures et objets triviaux pour guetter les visiteurs qui y sont agglutinés, tout en matant le boule des filles pour certains.
On reconnaît ces types à leur gilets jaunes où au lieu d'avoir marqué dessus des signes de protestation contre les problèmes qui frappent la France, il y a plutôt l'acronyme GVS, ce qui veut dire Groupe Valliance Sécurité et ce sont eux la principale source de protection des riverains et touristes qui arpentent l'île centrale durant cette période.
L'un d'entre eux, carburant au vin chaud et présentant un brassard rouge avec les mots "Sécurité" marqués dessus, est le plus lourdingue de tous. Actuellement il drague avec un non charme un trio de touristes chinoises qui rigolent face à ses remarques qu'elles comprennent entièrement. 

Relou : Vois savez, la mienne doit être plus grosse que celle de vos copains car starfoullah ils en ont tous une petite !

Chinoise 1 : Wǒmen zài dǎ tā ma ?

Chinoise 2 : Bù, wǒmen yào zài chēzhàn zàicì jiéshù.

Chinoise 3 : Rúguǒ tā pèng wǒ, wǒ huì yǎo tā.

Fort heureusement pour ces dames, une main ferme se pose sur l'épaule droite de l'individu au teint blanc pâle qui se retourne avec un air mauvais avant que le type à la barbe blanche qui l'accoste ne lui fasse signe de regarder en bas pour qu'il puisse voir la paire de rangers et le holster avec 9mm intégré qui sont les seuls éléments qui indiquent qu'il n'est pas un civil.
Derrière lui se trouve un secouriste de la Sécurité Civile arborant les couleurs jaunes-noires-oranges et qui semble beaucoup s'inquiéter pour les personnes qui sont victimes de ce mec bourré qui ne lâche rien.
Au final, aucun mal n'a été fait et il y a un qui s'est faut remonter les bretelles par son employeur plus tard dans les journées, car ce genre de scandales, ça ne plaît à aucun patron.
Surtout en cette période des Hashtags "Balance ton..." qui font sensations sur Twitter.
Le triste spectacle a été observée par une figure innocente aux cheveux plus rouges que roux et qui marche bruyamment en faisant claquer des talons, malgré le brouhaha ambiant. La tenue vestimentaire de cette personne attire bien des regards, et pas forcément que de vieux pervers ou de maghrébins bourrés.
Kenzie Dodgera, c'est bien elle, entend alors de ses mères lui poser l'inévitable question.

Ophelia : Loin de moi de critiquer ta tenue qui te va à ravi mais là je trouve que le kimono doré avec les tongs à échasses, ça fait un peu hors sujet.

Kenzie : Désolée, vieille habitude.

Ophelia : Pas froid aux pieds au moins ?

Kenzie : Non ça va, les chaussettes tiennent chauds.

Une petite main pointe fébrilement un étalage sur la droite où se trouvent des peluches dont une qui a attiré le regard d'une gamine en manque d'attention. Sauf que les grands sont trop occupés pour remarquer cela, tous sauf celle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la fillette de 3 ans.
Affublée de sa tenue traditionnelle japonaise, la grande fille s'adresse à l'aimable vendeur qui entre deux grimaces choppe le jouet qui intéresse l'enfant et le donne à son sosie grandeur nature qui va devoir le payer 50 euros car les tarifs ont augmenté et sont déjà abusés de base pour ce style d'occasion..
L'énorme effigie de Leon Kennedy couverte d'une assez bonne reproduction de sa veste de Resident Evil 4 et munie d'un système vocal avec une banque de son variée. Cela va de "Ada wait !" à "Women..." en passant par "ADA AAAAAAHHHHH !!!".
Il y avait aussi une basée sur Haruhi Suzumiya qui passe son temps à t'insulter et se glorifier elle même, mais allez savoir pourquoi, celle ci se fait bien moins vendre.
Le cadeau finit entre les mains de la minuscule Kenzie Dodgera qui a dû mal à le tenir vu leur différence de taille.
Cela fait beaucoup rire sa version futuriste qui l'aide à bien le maintenir comme il faut, pour ne pas se casser la figure sur un coin de la chaussée.

Petite Kenzie : Merci grand sœur !

Grande Kenzie : Il n'y a pas de souci, je ferai tout pour moi même, et ma famille en général, ainsi que mes amies.

Les mères des deux mêmes filles sont très heureuses de les voir se prendre soin l'une de l'autre comme ça, ce qui se voit sur le sourire qu'elles ont sur leur visage.
Elles passent un très bon moment ensemble et rien ne saurait le briser.

Ophelia : Cette année était merveilleuse.

Lucy : Le mariage, même si j'ai tout gâché en tronçonnant une fois beurrée.

Ophelia : Honnêtement, ça n'aurait pas eu la même saveur sans effusion de sang.

Lucy : Ce n'est l'avis de certains de nos invités.

Ophelia : Si ils nous connaissent vraiment et que se sont nos amies, ils ne devraient même pas s'en étonner. 

Lucy : C'est pas faux.

Ophelia : Vaincre les Daleks, c'était assez rigolo je dois t'avouer, surtout dans la fausse réalité. 

Lucy : Fart Power.

Ophelia : Dommage qu'on n'ait pas pu le faire ensemble.

Lucy : Faudra s'en plaindre à l'autre Narrateuse qui m'a fait dormir à l'insu de mon plein gré.

Ophelia : OK Richard Virenque.

Lucy : Tu n'as même pas pu profiter du fait que je sois endormie pour me faire des choses.

Ophelia : Tu es douée pour attirer l'attention de tout le monde sur nous, mais oui c'est dommage. Surtout qu'on dirait un bébé quand tu dors, c'est mignon ! 

Lucy : Tiens, tu es devenue écolo Ophilie ? 

Ophelia : Hein ? De que tu... Aaaahhh ! Je viens de la comprendre.

Lucy : Tu es plus verte d'un coup.

Ophelia : N'enfonce pas ta blague, tu risques de la gâcher.

Lucy : Même pas vrai !

Ophelia : En tout cas j'envie ta jeunesse, j'aimerais bien avoir encore 26 ans mais à la place j'en aurais 40 l'année prochaine. 

Lucy : Arrêeeete ! Tu es toujours aussi belle et resplendissante que du temps de mon grand père.

Armand : Ça c'est vrai !

Lucy : Tu resplendis toujours de vie donc profites-en.

Ophelia : Je veux bien te croire mais sur nous deux, il n'y a que toi où il y avait des chances que ça passe de pipeauter sur son âge pour participer à Miss France.

Lucy : Rrrhhhhhoooooo... Je n'irai pas jusqu'à dire ça. 

Ophelia : Et donc, qu'en pense Miss Alsace de sa victoire ? 

Lucy : C'est cool ! Et je suis surpris aussi un peu. Je pensais que les moments où l'on voit mon parcours où je trucide des bébés phoques pour m'en faire des chaussons ou celui où je décapite Foucault en direct en prêtant allégence à l'État Islamique les auraient rebuté. Après, c'est un concours de beauté donc seul le physique compte, en principe.

Ophelia : Faudra dire ça à l'ogre qui a bouffé et remplacé Miss USA.

Lucy : Ouais c'est vrai que je me suis crue en pleine partie de Donjon et Dragon pour le coup, avec mon pyromage de Niveau 20.

Les deux épouses se marrent entre elles, s'entre choquant entre leur corps pour afficher publiquement la cohésion qui règne entre elles, et cette bonne humeur masque les craintes qui se planquent dans l'ombre de cette famille pour ce qui est de l'année prochaine.
Ceci est remarquée par Kenzie adulte alors que tout ce beau monde passe à côté de la Pâtisserie Christian, d'où l'on apercevoir l'Église du Temple-Neuf sur leur gauche, en temps normal cachée par les bâtiments qui l'entourent.
Armand qui est à ses côtés avec l'autre Kenzie est en train de déguster une Bretzel salée avec sa main gauche tout en en tenant une sucrée avec sa droite, savourant pleinement sa vie de vieillard avec ses dents toujours aussi robuste.
Son arrière petite fille du futur l'intrigue et il a une question à lui poser, tandis qu'ils se rendent à la Place Kléber.

Armand : Alors comme ça c'est grâce à moi que tu as pu remonter dans le temps jusqu'à notre période ?

Kenzie : Oui avec un appareil fabriqué par Carton Man et que tu avais gardé en souvenir.

Armand : N'empêche lui et les autres cosplayeurs à trois sous des Avengers me manquent. Il fallait qu'ils aient péri durant le fameux Nouvel An 2017.

Kenzie : Ça fait bizarre de te voir aussi sérieux grand papy.

Armand : Je sais, j'ai un peu perdu mon statut de gag ambulant caricatural avec le temps pour devenir un personnage avec plus de profondeur. 

Kenzie : Je n'ai pas tout compris mais j'aimerais bien une de tes excentricités, s'il te plaît. 

Armand : Bien sûr !  Regarde le professionnel à l'oeuvre. 

Le vieillard se met à hurler comme une gonzesse,  foutant un froid dans le dos de tous les passants aux alentours qui s'écartent soudainement en voyant la TNT qui dépasse des chaussures du vieux fou.

Armand : J'ai encore lacé mes chaussures avec de la dynamite !

La panique s'en suit dans les rues du centre ville, permettant à cette famille de profiter plus sereinement des décorations de fin d'année avec notamment le sapin de Noël qui resplendit de mille feux et qui n'a pas encore été coupé par des vandales.
Seul Monsieur Dodgera ne pourra profiter de ça parce que la Gendarmerie Mobile lui est passé dessus et ils l'ont emmené jusqu'à l'un de leur fourgon bleu afin de lui apprendre les bonnes manières à leur façon.
Pour moins que ça, on finit éborgné, alors je donne peu cher de lui. Cela lui rappellera peut être le bon goût de Vichy dans la mâchoire et même si il finit en trente morceaux, il ne sera pas brisé mentalement.
Sa petite fille et la femme de cette dernière arpentent la grande place vide en profitant de cette situation avantageuse pour elles.

Lucy : Merci grand père, tu t'es sacrifié pour le bien commun et je ne l'oublierai jamais.

Ophelia : De toute façon, on ira le chercher après. 

Lucy : Avec mon amie la Mitraillette. 

Ophelia : Sinon, tu veux qu'on fasse un remake de l'an dernier.

Lucy : Non, j'ai une meilleure idée.

En disant cela, elle pointe du doigt la patinoire libre qui a été faite pour l'occasion des festivités à la façon américaine et qui leur tend les bras afin de recréer un moment du cinéma en vrai.
La petite Kenzie point de son côté l'entre des toilettes souterraines proches d'ici et tire le bras de celle qu'elle appelle sa grande soeur.

Petite Kenzie : Je peux faire pipi ?

Grande Kenzie : Bien sûr, je viens avec toi !

Les deux identiques s'éclipsent par un escalier donnant dans les méandres du respect où les tueurs de films d'horreurs attendent leurs prochaines victimes et où l'on peut entendre si on tend bien l'oreille les gémissements d'outre tombe d'un certain Klein de Sword Art Online.
Faut croire que même ici personne n'en a rien à foutre de lui.
Reviens quand tu seras un personnage important.
Pendant, un couple bien plus mémorable s'avance vers l'entrée du manège où elles trouvent des patins à glace à leur disposition, donc se déchaussent de leur bottes pour les enfiler et partir glisser sur la banquise en faisant des acrobaties que seules des colombes agiles comme elles peuvent faire sans finir avec un bras brisé et la nuque dans un cas bien plus sévère.
D'ailleurs, un accident est déjà arrivé à une de leur connaissance l'Iceberg où elle s'est pris le pied sous le menton et autant dire avec la lame qu'il y avait sous sa chaussure, ça faisait très mal.
Un mois à l'hosto, avec une cheville brisée en plus.
Ce genre de choses ne pardonne pas.
Lucy et Ophelia n'ont pas se problème là puisque leur mouvements naturels sont très bien calculés de façon automatiques par leur corps, leur permettant carrément de faire des saltos pour ensuite retomber sur leur patte avec aisance, ou bien dans les bras de leur partenaire.
Dans leur tête, "The Time of My Life" se met à jouer au beau milieu de souvenirs d'une scène mythique qu'elles ont prévu de récréer, c'est un peu pour cela que la blondinette a choisi ce lieu d'amusement au préalable et évidemment sa femme accepte sans hésiter, même si il n'y aura à priori aucun spectateur pour admirer leur acte.
Celle qui pourrait s'apparenter à une James Bond Girl se déhanche à la Patrick Swayzes puisque sur certains points elle est un peu l'homme du couple et réussit à récréer toutes ses mimiques à la perfection sans erreur, même le tournoiement à genou sur le sol avant de secouer la tête à la façon d'un métalleux au Hell Fest.
Je vous laisse alors deviner qui va jouer le rôle précédemment incarné par Jennifer Grey.
Sans patience, la fan de Jessica Nigri s'élance sur sa camarade en lui faisant pleinement confiance pour la suite, sautant alors sur elle et se faisant soulever dans les airs par des bras surpuissants qui lui permettent d'y tenir droite comme un ange au vol. Ses bras s'écartent ensuite pour former un T avec son corps, tandis que le violent vent du Nord Est lui claque au visage avec une vivacité qu'on ne lui avait plus connu depuis l'hiver dernière.
Cette pose reste figée comme une image pendant une dizaine de secondes, sans que rien ne puisse la gâcher.
Sans le savoir, les deux amoureuses sont observés non loin de là par deux agents de la Police Municipale de Strasbourg en uniforme d'hiver avec le calot sur la tête, et qui ne semblent pas aussi bienveillant que ce que pourrait laisser en tendre leur visage sympathique au premier regard.
Surtout parce que l'un d'eux pourrait vous sembler familier, et de même pour leur noms de codes que vous allez pouvoir observer dans leur petite discutions s'y dessous.

Cédratine : Tu sais que ta nouvelle amie va t'en vouloir si elle découvre que tu l'as roulé pour t'approcher de notre cible.

Vermouth : Tu racontes que des conneries ?

Cédratine : Ah bon ? Ce n'est pas parce que tu es ma partenaire que je ne peux pas te tuer pour m'avoir mal parlé. Aucune exception dans le traitement de ceux qui ne méritent pas que je les laisse en vie.

Vermouth : Tant que tu ne lui fais pas de mal, tout ira bien.

Cédratine : Donc il y avait une part de vérité dans cette réunion de l’autre jour ? Oh comme c'est mignon ! Ça va rendre la trahison encore plus déchirante !

Vermouth : Je vais tout faire pour que cela n'arrive, après tout, j'ai plus d'un tour dans mon sac de maquillage.

Cédratine : Je me demande comment tu feras pour que les petits agneaux face à nous ne tombent pas dans la gueule du loup car tout indique que la curiosité de l'autrichienne la mènera à l’inévitable et que le secret de nos employeurs sera gardé sous scellé.

Vermouth : Tu veux parler de la visiteur du futur ?

Cédratine : Exactement.

Vermouth : En fait, je vais plutôt la suivre dans son intention à que toute cette histoire finisse bien.

Cédratine : Ah ?

Vermouth : Bien que je ne sache pas quels sont ses plans pour cela, mais si elle essaye d'empêcher ses parents d'ouvrir la boite de Pandore, je l'aiderai à le faire. Sinon, si ils veulent vaincre ceux qui me payent mon chèque, je vais tout faire pour les dissuader de franchir la ligne rouge, sinon il faudra tuer Lucy et la suite de la chronologie ne devra pas changer du futur alternatif de Kenzie.

Cédratine : Je n'en suis pas si sûr. Je pense qu'il faudra aussi éliminer cette anomalie du temps pour être sûr que rien ne change.

Vermouth : Toi, tu meurs d'envie que tout foire et qu'on les tue.

Cédratine : Bingo ! Ce ne serait pas marrant sinon, et j'ai horreur des missions où je ne tue personne.

Vermouth : Au risque de te décevoir, j'ai déjà une longueur d'avance sur toi pour cette situation et prépare toi déjà

Cédratine : On lance un paris ?

Vermouth : Si tu veux. Je paris sur ma collection entière de vinyles de Brassens que je réussirai ma mission personnelle.

Cédratine : Et moi ma villa à Nantes.

Les hommes en bleus cachent donc une mission secrète qui pourrait mener à un futur où Lucy Dodgera n'est plus et où Ophelia Sarkissian finira pas inévitablement se suicider, forçant leur fille Kenzie à revenir dans le passé pour empêcher que tout cela ne se produise, formant ainsi une boucle temporelle formant de nouvelles réalités dont peu d'éléments changent de l'une à l'autre.
Reste plus qu'à voir si le triste destin de cette famille sera éviter dans notre continuité actuelle.