[FIC] L’Homme aux Bandelettes

Une moto est en train de rouler dans des rues désertes de Yokohama.

Masumi, conduit sa Yamaha Artesia XT400 : Nous sommes bientôt arrivées !

Shiho, est accrochée à Masumi : D'accord !

Masumi : Tu tiens le coup derrière !?

Shiho : Ce n'est que maintenant que tu demandes ça !?

Masumi : Je voulais demander avant mais c'est pas facile de parler tout en conduisant !

Shiho : Sache que c'est la même chose de mon côté, alors que je ne conduis pas !

Masumi On va avoir la voix cassée à force de crier !

Shiho : On est un peu obligée de faire comme ça car sinon on ne s'entendrait pas avec le boucan de ta bécane !

Masumi : Qu'est ce que tu dis !?

Shiho : Je disais qu'on a pas d'autres choix de faire comme ça à cause du bruit de ton bolide !

Masumi : C'est logique !

Shiho : La logique, ça ça me connait !

Masumi : J'espère que notre séjour à l'hôtel se passera sans encombre !

Shiho : Tu dis ça parce que à chaque fois que je retourne dans mon pays natal, il y a toujours la mort qui vient frapper près de moi à un moment donné !?

Masumi : Tu as tout dit Itoko !

Shiho : Bon après, tu n'aides pas non plus de ton côté !

Masumi : Comment ça !?

Shiho : Tu es quand même la seule personne que ça connaisse, à part Gilbert, qui est capable de trouver un vieil hôtel miteux où il n'y a pas de réseaux en plein cœur de la Préfecture de Kanagawa !

Masumi : Tu m'as demandé de prendre le moins cher, et c'était celui là, où il n'y avait même pas d'étoiles pour désigner sa qualité.

Shiho : Je lui donnerai la qualité "Scooby-Doo" si on y apprend qu'un fantôme le hante et fait fuir les clients.

Masumi : Il y a très peu de chance pour ça arrive !

Shiho : On parie combien !?

Masumi, s'arrête à un feu rouge : Je préfère ne rien parier, tu me bats toujours quand on fait ça.

Shiho : Tu déclares déjà forfait ? Dommage...

Masumi : Mince ! Maintenant, tu m'as donné envie qu'il y ait une enquête qui nous y attende.

Shiho : Oh ne t'inquiète pas. Mon petit doigt me fit qu'on sera plus proche d'un Scooby-Doo que d'un Detective Conan ou d'un Columbo.

Masumi : Tu es en train de me dire qu'il n'y aura pas besoin de trop se creuser les méninges ?

Shiho : Oui, et que l'affaire sera courte.

Masumi : Dommage... J'aurais vraiment besoin de prouver mes compétences à Silver Shroud pour devenir son associée.

Shiho : Il ne t'a toujours pas accepté le Linceul d'Argent ?

Masumi : Non, toujours pas.

Shiho : Il doit avoir de la merde devant les yeux. Je ne vois pas d'autres solutions pour le moment, surtout que d'avoir quelqu'un dans son équipe pour s'occupe du Japon, champion dans le nombre d'affaire irrésolues, cela devrait lui convenir.

Masumi : Enfin c'est surtout qu'il n'a pas trop l'air d'être présent en ce moment, comme si le joueur qui l'incarnait n'était pas disponible.

Shiho : Attention, tu commences à parler comme Gilbert là.

Masumi : Ah....

Shiho : Et le feu est au vert.

Masumi, démarre au quart de tour : Oh...

La moto s'éloigne alors vers l'horizon.

La moto s'arrête sur un parking où se trouvent déjà deux personnes, dont une à côté d'un camion.

Masumi, retire son casque : Fait chaud là dessous !

Shiho, fait de même : Quelle idée de porter des vêtements chaud comme ceux là en plein mois de juillet ?

Masumi descend de sa bécane : Je ne serai pas une vraie motarde si je ne le faisais pas.

Shiho, fait de même : Je croyais que tu étais une détective ?

Masumi : Je n'ai pas le droit d'être les deux en même temps ?

Shiho : Si, mais cela fait deux fois plus de boulot à faire, alors il ne faudra pas venir se plaindre plus tard.

Masumi : Je ne fais que suivre ton exemple. Celui de ma grande sœur spirituelle.

Shiho : Oh ?

Masumi : Oui. Tu cumules tellement de jobs ou fonctions en même temps que je me demande toujours comment tu fais pour tous les réussir aussi parfaitement.

Shiho : Je cumule tant d'activités que ça ?

Masumi : Oui. Tu es Romancière...

Shiho : Tous mes bouquins sont très controversés, me faisant être dans la fachosphère.

Masumi : Productrice...

Shiho : Sans Gilbert, cela n'aurait pas été possible.

Masumi : Actrice...

Shiho : Je suis surprises que les gens trouvent que je joue bien car ce n'est pas mon cas.

Masumi : Mannequin...

Shiho : Cela fait bizarre de me voir dans les magazines de mode que je lis.

Masumi : Scientifique...

Shiho : Je n'ai pas "choisi" de le devenir, mais je ne regrette plus de l'être.

Masumi : Justicière...

Shiho : Ma grande famille, les Avengers.

Masumi : Et Première Dame de France.

Shiho : Tu as oublié ma position au sein du Gouvernement Preosimitien qui est tout aussi inutile en revanche.

Masumi : Donc ils ne comptent pas vraiment.

Shiho : C'est ça.

Masumi : N'empêche, ils... Ce type là bas nous observe depuis un bon moment, et je n'aime pas ça.

Shiho, fait en signe de la tête en direction de l'Homme aux Bandelettes : Cet homme aux bandelettes ?

Masumi : Oui.

Shiho : Il ne faut pas juger les personnes par leur apparence, mais c'est clair que le ciré noir et le bob rose foncé tout aussi imperméable qu'il a sur la tête, accouplé aux bandages sur tout le corps, ça n'aide pas à inspirer la confiance.

L'Homme aux Bandelettes s'éloigne pour disparaître dans les bois environnant.

Masumi et Shiho regardent en direction de l'endroit où est parti l'Homme aux Bandelettes.

Masumi : Tu crois qu'il a entendu ce que tu as dit et qu'il l'a mal pris ?

Shiho : C'est soit ça, soit il a décidé de faire un petit tour dans les bois pour voir si le loup y était.

Masumi : Tant qu'il ne s'en prend pas au Chaperon Rouge, cela ne me dérange pas.

Shiho : Il verra qu'il faut se méfier de cette petite fille aux airs innocentes.


Masumi : Tu fais référence à toi ? Juste pour être sûr.

Shiho : Je ne connais personne d'autre ici qui a été dans le parfait cosplay de cette fille, Naru n'étant pas là. Excepté toi peut être si tu m'as caché ce fait là.

Masumi : Non, je n'ai jamais pu correspondre à cette description, même si je l'aurais voulu.

Shiho : Cela ne devait pas être facile avec ton côté garçon manquée.

Masumi : Ca tu peux le dire itoko.

Shiho : En tout cas, parler du Petit Chaperon Rouge m'évoque pas forcément que de bons souvenirs.

Masumi : L'épisode du bus.... Désolée.

Shiho : Pas grave, c'est de l'histoire ancienne, même si elle reste gravée dans ma mémoire. Et puis il n'y avait pas eu que du mauvais à ce moment là.

Masumi : Le fait que Gilbert t'ait sauvé la vie et redonné envie de vivre ?

Shiho : Très bonne déduction très chère.

Masumi : Merci Shiho-nee.

Shiho : En tout cas, je comprends mieux pour il n'avait pas d'étoiles cet hôtel, car il y avaient quelques détails qui n'étaient pas bien visibles sur les rares photos trouvées sur le net.

Masumi : Lesquels ?

Shiho : Les arbres morts qui l'entourent. La dégradation du parking dont le bitume au sol n'a pas été entretenu depuis des décennies. Les fenêtres flippantes qui semblent nous observer à la Amityville  Et cette vieille odeur dégueulasse qui a de quoi rappeler celle d'un cadavre en putréfaction.

Masumi : Maintenant que tu le dis, c'est vrai que j'ai trouvé une perle rare digne d'un Scooby-Doo.

Shiho : Si ça se trouve, on croisera même notre ami le détective has been par ici.

Masumi : Il y a peu de chance.

Shiho : Tu sais où il se trouve ?

Masumi : Je sais qu'à un moment donné il était en Suisse pour y profiter de la bouffe et du paysage, selon sa secrétaire Lily.

Shiho : Et maintenant il est où ?

Masumi : En Russie pour des affaires. Je n'en sais pas plus mais j'ai ma petite idée là dessus.

Shiho : Dis moi tout Meitantei Sera.

Masumi : Moi je pense qu'il est parti se planquer dans un bunker pour échapper à un possible conflit nucléaire avec la Russie, mais ces derniers ont juste envoyés des chars pour l'éliminer, jusqu'à ce qu'il arrive à s'échapper en camion.

Shiho : Je ne veux pas être méchante avec toi, donc je ne dirai rien.

Masumi : C'était si mauvaise que ça mon hypothèse ?

Shiho : Disons que si tu ne veux pas être recalée par le Linceul d'Argent, évite de lui faire part de ta théorie quand tu le verras.

Masumi : Je tâcherai de m'améliorer d'ici là.

Shiho : Je te soutiendrai pour ça.

Travis s'approche de Shiho et Masumi avec un air amical.

Travis : J'ai failli ne pas vous reconnaître Madame Montagné. Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vu.

Shiho : Normal, je n'avais pas ce visage la dernière fois que nous nous sommes vu.

Masumi : Qui est ce ?

Travis : Je m'appelle Travis Grady, je n'ai pas eu encore le plaisir de vous rencontrer, madame... ?

Masumi : Masumi Sera, je suis la cousine de Shiho.

Travis : C'est vrai que vous vous appelez Shiho à présent. La dernière fois, vous étiez encore Esmaraldine.

Shiho : Pour t'expliquer Masumi, il s'agit d'un aimable camionneur américain, du genre à ne jamais jurer ou utiliser de langage grossier, que Gilbert a rencontré lors de son premier voyage à Silent Hill, et qui a été notamment invité à notre mariage en 2015, avant nos retrouvailles face aux hommes en noir.

Masumi : Je vois. Hé bien, enchantée de vous rencontrer aussi !

Shiho : Par contre, je ne sais pas pourquoi, j'ai un drôle de pressentiment.

Masumi : De quel genre ?

Shiho : Du genre qu'on va avoir d'autres rencontres avec de vieilles connaissances dans cet hôtel.

Masumi : Il y a un seul moyen de s'en assurer. Entrer à l'intérieur de celui ci.

Travis : Je viens avec vous si ça ne vous dérange pas, car j'ai prévu de retourner dans ma chambre de tout façon.

Shiho : Aucun problème.

Le trio s'avance puis pénètre à l'intérieur de l'hôtel.

Masumi, Shiho et Travis arrivent dans le hall où plusieurs personnages vouent à leurs occupations.


George, tournant une page du journal qu'il lit assis sur une chaise : Hhhmmm... Intéressant.

Jia, passe l'aspirateur sur le tapis : Encore des poils de chats ! Maudites petites merdes sur pattes !

Rem, tapant de la paume de sa main sur le bureau de la réception : On ne peut le laisser continuer ainsi !

Simon, jetant un regard glacial à l'agent de sécu : Je ne vous autorise pas à rentrer dans mon intimité.

Kei, se tenant derrière le bureau : Il fait ce qu'il veut, ici le client est roi !

Rem : Cet hôtel a des règles et elles doivent être maintenues ! Sinon il continuera à partir encore plus en lambeau, en étant déjà dans l'état déplorable qu'il est à l'heure actuel.

Kei : Les règles sont faites pour être brisées. Surtout celles forgées par mon défunt père.

Rem : Si je le surprends à encore faire ses cochonneries, je le ferai sortir de cet établissement par la peau de cul.

Kei : Vous n'en ferez rien Katsõku-san, sinon je vous virerai.

Rem : Faites ce que vous voulez Mutsubushi-kaichō !

Sango, tape dans ses mains en reconnaissant Shiho : Haibara-san ! Cela fait longtemps !

Sango se dirige amicalement vers Shiho pour lui tendre la main.

Sango : Sept ans si je ne me trompe pas !

Shiho, accepte sa poignet de main : C'est exact. Vous n'avez pas changé.

Sango : Vous non plus.

Shiho : Par contre, je me serais plus attendu à croiser votre frère dans ce coin paumé plutôt que vous.

Sango : Si je séjourne ici, c'est justement pour rendre visite à mon frère et l'épauler sur une enquête.

Shiho : Ah et je m'appelle en réalité Shiho Miyano, et pas Ai Haibara, comme vous le savez déjà.

Tous les regards de la pièce se tournent vers Shiho, lui provoquant un frisson dans le dos.

Sango : Désolé hé hé... ! C'est une vieille habitude, et j'ai un peu honte de l'avoir encore, étant donné que je suis tous vos romans et vos films sortis à ce jour.

Masumi : En tout cas ton pressentiment était juste Shiho, même si encore une fois je ne connais pas cette personne de mon côté.

Shiho : Je te présente Sango Yokomizo, un Inspecteur de la Préfécture de Saitama que j'ai rencontré à l'époque où je trainais avec les Detective Boys quand j'étais rajeunie.

Sango : Je tiens juste à rectifier quelque chose. J'ai été transféré depuis à Shizuoka.

Shiho : Une raison particulière pour ça ?

Sango : J'avais besoin de changer un peu d'air, c'est tout.

Shiho : Par contre, je ne voudrais inquiéter personne mais j'ai le sentiment d'être mal vu par ici.

Masumi : J'ai remarqué aussi.

Sango : Tous n'ont pas la même admiration que j'ai pour vous.

Travis : Je ne comprends pas pourquoi vous... Trébuche sur l'aspirateur derrière lui. Ah !

Masumi : Attention ! Rattrape Travis à la dernière minute. Ouf !

Jia : Vous ne pouvez pas faire attention où vous mettez les pieds !

Travis : Je suis sincèrement désolé, je...

Jia, faisant de grands gestes avec ses mains : Vous êtes pire qu'une de ces boules de poils qui en crachent dans tous les sens, alors si vous pouviez me laisser faire mon travail en paix, je vous en serai bien reconnaissante, abruti !

Masumi : C'est pas très gentil de s'adresser à quelqu'un qui ne vous a rien fait de cette façon.

Jia : Vous, la dégénérée aux crocs de chats, je ne vous ai pas sonner !

Travis : Ne vous en prenez pas à elle, elle n'a rien à voir avec cette histoire !

Jia : Oh que si, elle défend un crétin comme vous, ce qui est déjà de trop !

George, froisse son journal tout en se levant : Ça suffit ! J'en ai assez de tout ce tintamarre, donc je vais de ce pas me prendre à ma chambre pour continuer ma lecture !

Shiho : Tiens, encore une vieille connaissance datant de la même époque, à peu près.

George : Je ne crois pas vous connaître.

Shiho : Normal. La dernière fois que vous m'avez vu, c'était sous les traits de Leon Kennedy lors de l'enquête en huit clos sur la mort de votre grand père que j'ai mené conjointement avec mon mari, Gilbert Montagné.

George : C'était vous !

Shiho : Oui. Il ne faut pas sous estimer le talent des maquilleuses et costumières de Gilbert quand il s'agit de confectionner un déguisement pour passer inaperçu.

Masumi : Elles nous ont aussi bien aidé lors de la confrontation avec les hommes en noirs je crois. Ce n'étaient pas elles qui avaient confectionner le costume de Pierre La Fronce ?

Shiho : C'est exact. Dommage que je n'ai jamais pu assister à sa prestation face à mes amies les policiers de Tokyo.

Masumi : Cela devait être épique, le connaissant.

Shiho : Sinon Monsieur Stevens, comment va votre femme ?

George : Elle est morte il y a un an de ça. À peine...

Shiho : Vous l'aimiez vraiment. Cela se voit.

George : Quoiqu'il en soit, je suis vraiment heureux de votre présence...

Simon : Moi aussi !

Simon s'avance vers le groupe en saluant d'une main.

Simon : Les anciens collègues super héroïques de ma sœur Sulfura, qui ont réussi à neutraliser son clone diabolique qui a tué de sang froid mon frère Vincent.

Masumi : Sulfura Westher je présume. J'ai vu sa statue dans le mausolée des Avengers.

Sango : C'est une sacrée réunion d'anciennes connaissances que l'on a là !

Travis : Je vois ça.

Kei, s'approche à son tour avec un faux grand sourire : Content de voir que vous plaisiez bien entre vous et qu'il y ait parmi vous de ravissantes jeunes femmes !

Rem : Ne vous laissez pas berner par ses manières, ce mec est un porc avec les filles qui finissent dans son lit.

Kei : Katsõku-san, dois je vous rappeler que ce boulot est important pour vous et votre fille ? Que ce serait dommage que vous le perdiez pour de telles idioties.

Rem : Fils de pute...

Masumi : Du chantage, sympa...

Shiho : Même des prostituées ne voudraient pas d'un type comme lui, donc à part draguer des vipère sans cœur, je ne vois pas qui il pourrait conquérir.

Jia : Je n'aurais pas dit mieux !

Kei : Ne faites pas attention à elles ! Niáo fait parti des meubles de cet hôtel, ayant bossé pour mon père depuis sa création il y a une quarantaine d'années en arrière, et elle est quelque peu aigrie par cela.

Jia : C'est ta tronche de chat vicieux qui m'énerve et me donne envie de t'aspirer comme le déchet que tu es !

Kei : Elle est aussi à moitié sourde.

Travis : Ce n'est pas l'impression que j'ai jusqu'à maintenant.

Rem : De toute façon, ce trou du cul ne pense à qu'à baiser et laisse cet hôtel dans la merde jusqu'au fond. Tout le contraire de son père.

Kei : Mon père gérait les choses à sa manière, et je n'ai pas l'obligation de faire comme lui.

Rem : De toute façon, tout va s'écrouler ici. Déjà que les caméras de sécurités ne marchent plus et que l'on a plus une thune pour les faire réparer.

Travis : Un tueur en série pourrait donc venir ici et tous nous éliminer un par un, façon Jason Voorhees, sans que l'on ne remarque rien.

Un silence oppressant se rajoute pendant une dizaine de secondes.

Shiho : C'est une façon de voir les choses.

Masumi : En effet hé hé... !

Nouveau silence de plusieurs secondes.

Masumi et Shiho sont en train de défaire leurs valises dans leur chambre pendant que Jia fait le ménage.

Shiho : N'empêche, je me rends compte que l'on a pas arrêté de mentionner Gilbert, mais aucune fois Maxime depuis que l'on a atterri au Japon. Limite on a plus abordé le sujet du Linceul d'Argent que de lui.

Masumi : Maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'on a beaucoup plus fait référence à ton couple qu'au mien.

Shiho : Comment ça se passe avec Max la Menace ?

Masumi : C'est plutôt tranquille en ce moment. Bien plus que l'année dernière qui a été assez mouvementé, surtout pour lui.

Shiho : C'est sûr. Entre son rêve prémonitoire sur Saint-Vergeron, le coup du chat bite sauveur d'univers, et cette histoire avec le tunnel hanté, ça a fait pas mal d'aventures où il était la vedette. Je remarque d'ailleurs que TH5 est souvent pas loin derrière. Ces deux là se sont limite fait plus remarquer que les Avengers en 2021.

Masumi : En même temps, les grosses menaces mondiales et souvent paranormales ont grandement diminuées en l'espace de quelques années, après avoir atteint les sommets vers 2015 et 2016. Cela explique aussi, outre les nombreux soucis qu'ils ont, UNIT est moins présent qu'à cette époque là.

Shiho : L'humanité est son propre ennemi en ce moment, donc au moins le BSAA quant à lui aura toujours du boulot à faire. Quoique... Vu que c'est l'Islam qui est l'un des plus gros fléaux actuels, et que ces derniers ne font quasiment jamais dans le bioterrorisme, peut être pas en fait. Sacré période que l'on vit là.

Masumi : Ah ça tu l'as dit itoko.

Shiho : Quand on en aura finit avec cette menace, je pense sincèrement que toutes ces organisations reviendront plus sur le devant de la scène.

Masumi : J'espère que les Avengers aussi.

Shiho : Je l'espère aussi.

Jia : Les vengeurs, ce sont juste une bande de baltringue en armure ! On a pas besoin d'eux pour s'en sortir !

Masumi : Le monde aura déjà été détruit plusieurs fois sans leur présence. J'ai Toujours dû mal à croire qu'il y ait des gens qui ne s'en rendent toujours pas comptes.

Shiho : Des obstinés dans le déni le plus total, il y en aura toujours. Tout aussi bien que des ignorants qui ne se doutent pas de toutes les choses inimaginables qui peut bien se passer sur notre planète bleue.

Jia : Ne me faites pas croire à vos sornettes ! Les ennuis ont commencé à arriver en même temps que ces "fameux" supers héros ! Et comme par hasard, dés qu'on vous fout au placard, tout redevient à la normale ! Vous nous portez la poisse en fait !

Shiho : Vous changeriez vite d'avis si vous aviez vécu à New Raccoon City, ou dans le 93 si on doit prendre un exemple francophone.

Masumi : J'aurais cité Dijon, mais après je suis encore loin de connaître tous les mauvais endroits de France, malgré l'aide de Miaouxime pour ça.

Jia : Vous pouvez causer autant que vous voulez, vous ne me convaincrez de rien ! Plus vite vous serez parti et mieux je me porterai !

Shiho : Elle refuse le dialogue donc autant dire que l'on parle pour brasser de l'air.

Masumi : J'en ai bien l'impression.

Shiho : Heureusement qu'elle ne connaît pas ma réputation de Shinigami, car autrement elle nous ferait un AVC.

Masumi, riant à cœur ouvert : Ce n'est pas faux !

Jia : Il en faudra plus pour m'avoir les garce !

Shiho : La voilà qui signe son arrêt de mort.

Jia, crache par terre : Je vous attends de pied ferme !

Masumi, calmant la situation avec ses mains : Essayons de parler d'autre chose Shi-nee.

Shiho : Cela me va.

Masumi : Pour en revenir à Maximiou, il aide actuellement Thomas à régler la situation autour de l'Esprit de la Forêt, comme je t'en avais parlé l'autre fois.

Shiho : L'esprit gardien qui ne veut plus assumer sa tâche et créé se faisant tout un déchaînement d'effets néfastes pour notre réalité ?

Masumi : Je n'aurais pas employé ces termes là, mais c'est ça.

Shiho : Si jamais ça coince toujours par la suite, on pourra toujours venir lui filer un coup de main avec Gilbert.

Masumi : Oh ce serait chouette en effet !

Shiho, se tournant vers Jia : Rien d'autres à rajouter madame la mégère ?

Jia : J'ai juste envie que vous y laissiez votre peau et que vous ne reveniez jamais par ici ! Notre pays n'à pas besoin

Shiho : Si nous y laissons notre peau, on pourra difficilement revenir ici.

Masumi : Sauf en tant que fantôme.

Shiho : Je me vois mal hanter ce lieu pour l'éternité.

Masumi : Ou alors tu pourrais aussi revenir à la vie d'une façon mystérieuse. Ce ne serait pas la première fois que ça t'arriverait.

Shiho : Tu marque un point là. Et cela me rappelle qu'il existe une autre Shiho Miyano qui arpente cet univers pendant que je glande sur Terre.

Masumi : Le truc qui a pas mal chamboulé Mama quand elle l'a appris.

Shiho : Naru l'a quand même bien pris, contrairement à Haruhi.

Masumi : Maintenant que j'y pense, il n'a eu que des filles. Moi techniquement parlant. Haruhi. Sasaki. Et Kenzie. Jamais avec la même mère d'ailleurs.

Jia : Bonjour la fidélité ! Ton père est un roi avec plein de bâtards ! Cela explique tant de choses !

Masumi : Je ne vois pas en quoi ça explique des choses mais bon....

Shiho : Je trouve qu'il s'est beaucoup amélioré depuis la première fois où nous nous sommes rencontrés, et je pense que le Naru actuel collerait une claque monumentale à son lui du passé si il le pouvait.

Masumi : Je pense aller faire un tour dans la forêt un peu plus tard, histoire de me promener. J'essayerai de capter du réseau pour lui envoyer des messages. Voir comment il va.

Shiho : Je te conseille de prendre un parapluie car vu les nuages qui s'annonçaient à l'horizon, on risque d'avoir de pluie et de l'orage.

Masumi : Merci de m'y avoir fait penser car je n'avais pas spécialement fait gaffe à ce détail.

Shiho : Pourtant il est indispensable pour une bonne détective telle que toi de faire attention à tout type de détails, comme celui ci.

Masumi : Je sais que je suis encore loin d'égaler les talents d'enquêtrices que toi, mais avec les gênes familiaux, je devrai un jour être enfin à ton niveau.

Shiho : Je trouve que tu as fait du progrès en l'espace de presque sept années.

Masumi : Personnellement, je trouve que je stagne plus depuis que mes grands frères ne sont plus là. Surtout Shu-nii qui me supportait beaucoup dans mon rêve d'être la plus grande détective au monde.

Shiho : Ouais, je me rappelle encore que vous aviez collaborer pour enquêter sur Gilbert dont Shūichi avait très peu confiance jusqu'aux évènements menant au Nouvel An 2017 et qui se sont suivies par son adhésion au sein des Avengers pour un très court laps de temps.

Masumi : Je n'en reviens toujours pas que Gin ait réussi à l'avoir et à le faire remplacer par l'un de ces robots tueurs.

Shiho : Ne t'en fais pas Masumi. Les membres qui ont été exécutés et remplacés n'étaient pas des pleutres, mais ils faisaient face à un plan rondement ficelé par deux cerveaux plutôt brillants. C'est encore une chance qu'on ait réussi à organiser la riposte avant qu'il ne soit trop tard. Et que je réussisse à refroidir ce connard de corbeau d'un balle dans son crâne de piaf.

Masumi : Je regrette de ne pas avoir été là quand vous aviez souffert de cette importante crise.

Shiho : Vraiment, tu n'as rien à te reprocher. Il valait même mieux que tu sois loin de tout ça, car cela m'aurait vraiment dévaster qu'il parvienne à mettre la main sur toi et de remplacer. Devoir abattre ta copie conforme de toi, cela aurait été... Affreux.

Masumi : Je me doute...

Shiho : J'espère que parler de tout ça ne va pas gâcher ta balade de tout à l'heure.

Masumi, riant nerveusement : Non c'est bon, ça ira !

Jia : J'vais sortir moi aussi car j'ai fini mon taf ici et je n'ai plus envie de voir vos tronches de suite, et juste envie de me prendre une taffe !

Shiho : De mon côté, je profiterai du fait que tu ne sois pas là pour aller rendre visite à Sango.

Masumi : D'accord ça marche. Amuse toi bien de ton côté alors.

Shiho : Toi aussi.

Jia : C'est bon, on a compris que vous étiez les meilleures sœurs du monde ! J'ai horreur des gens comme vous ! Si vous pouviez crever la gueule ouverte, ça ferait plaisir à tout le monde ! Sur ce, j'me casse !

Jia titube avec son balais électrique en quittant la chambre.

Shiho toque à la porte de la chambre de Sango Yokomizo.

Sango : J'arrive tout de suite !

Sango va ouvrir la porte, laissant Rem derrière.

Sango, avec un grand sourire : Miyano-san ! Quelle plaisir de vous voir me rendre visite !

Shiho : En temps normal, je demanderai d'un peu calmer votre joie, mais après avoir passé un certain temps avec Jia, ça fait plaisir à voir.

Rem : Jia fait toujours mauvaise impression auprès des visiteurs. Ce qui est une plaie pour nous, mais après elle fait bien ce pour quoi elle est payée de faire, et puis ce n'est pas moi qui décide de qui bosse ou non ici.

Shiho : Tiens Rem, que faites vous ici ?

Rem : Je suis venue pour demander conseille à l'inspecteur ici présent sur comment réussir à faire mon boulot correctement alors mon patron me met de gros bâtons dans les roues, et que la seule autre employée ici est Jia, et vous avez dû bien voir à quel point elle est insupportable.

Sango : Je lui ai promis que j'essayerai de voir avec mon frère pour la pistonner afin d'être une nouvelle recrue au sein des forces de l'ordre.

Shiho : Sympathique tout ça. Si c'est bien la voie que vous voulez vraiment choisir de prendre.

Rem : J'en ai un peu ma claque de Mutsubushi-kaichō, et puis je serai plus utile là bas en tant que flic qu'ici en tant qu'agent de sécu.

Sango : De ce qu'elle m'a dit et du peu que j'ai vu, elle a l'étoffe pour être policière.

Shiho : Tant mieux alors, et je vous souhaite une bonne continuation pour votre projet.

Rem : Merci. C'est rare que l'on soit aussi gentille avec moi.

Sango : C'est bien dommage car vous ne le méritez pas.

Shiho : Puis je entrer si ce n'est pas trop demander ?

Sango, s'écartant un peu du chemin : Oh pardon, bien évidemment !

Shiho pénètre dans la chambre et Sango ferme la porte derrière elle.

Shiho : Du nouveau du côté du trio de Nagano, ou de notre simplet de Gunma ?

Sango : Pas des premiers, mais du dernier oui.

Shiho : Qu'est ce qu'il devient ?

Sango : Il a croisé sur une affaire à un véritable fantôme.

Shiho : Oh ? Le connaissant, ça a dû l'épouvanter au plus haut point.

Sango : Tu ne peux pas imaginer à quel point. Il a pris ses congés immédiatement après cette affaire.

Shiho : Faudra que je reprenne contact avec lui aussi, et peut être réussir à le soutenir sur ce sujet.

Rem : Il y a tellement de choses qui semblaient il y a encore quelques années de ça inconcevables, et de nos jours on ne sait plus vraiment ce qui est impossible ou ce qui ne l'est pas.

Sango : Je peux vous dire que dans notre boulot, ça a compliqué grandement les choses.

Rem : J'imagine bien.

Shiho : C'est Sherlock Holmes qui avait raison.

Rem : Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité.

Shiho : Je vois qu'on a des gens cultivés par ici. C'est bien.

Sango : J'allais la sortir.

Shiho : Espérons que pour le coup elle ne soit pas utilisée durant notre séjour à cet hôtel, même si j'ai un mauvais pressentiment depuis que je suis là.

Rem : Je ne peux pas vous en vouloir là dessus. Si jamais j'apprenais que cet endroit était maudit, je n'hausserai même pas un sourcil.

Sango : À ce point là...

Rem : En tout cas ça fait plaisir d'avoir des gens comme vous qui malgré leur statut de stars ne se la pètent pas, tout ne respectant les règles de ce lieu et en plus, en bonus, sont plutôt bien cultivés.

Shiho : Pourquoi cela ne me surprend pas une telle déclaration ?

Rem : Peut être parce que notre hôtel va forcément fermer ses portes dans pas longtemps puisque l'on va droit dans le mur.

Shiho : Espérons que d'ici là vous aurez obtenu votre poste dans la police, ou au moins une formation pour y parvenir si le pistonnage marche à moitié.

Rem : Néanmoins il y a un détail qui me chiffonne depuis tout à l'heure et cela tombe bien que vous soyez là pour que je vous en parle.

Shiho : Je vous écoute.

Rem : Déjà, c'est la première fois depuis des mois que vous avons autant de clients en même temps.

Sango : À ce point là...

Rem : Et comme par "hasard", vous les connaissez tous. Cela me parait un peu gros, sans vouloir vous accuser de quelque chose.

Shiho : Ne vous en faites pas, moi aussi je n'aime pas ça.

Sango : Vous pensez que c'est loin d'être une simple coïncidence ?

Shiho : Je sais que les probabilités ont tendances à s'emballer en ma présence, bien que ça soit moins fort et contrôlé que mon mari, mais là quelque chose me dit que il n'y a pas que du hasard dans tout ça.

Sango : Comment auraient ils pu savoir que vous seriez là, à cet hôtel, à ce moment précis ?

Shiho : Masumi a balancé en public sur Facebook toutes les informations concernant notre voyage, pour espérer que des fans viennent nous saluer.

Rem : Chose qui ne semble pas avoir totalement marché.

Shiho : Si on devait se fier aux apparences, ce seraient nos "fans" qui seraient là, sauf que je n'ai pas confiance en leur côté tout joyeux de tout à l'heure qui ne me paraissaient pas sincères.

Rem : C'est parce que ils ne l'étaient pas. Pas tous dû moins.

Shiho : Je m'en doutais.

Sango : Ils doivent être de bons comédiens car d'habitude j'arrive à voir quand quelqu'un ment.

Shiho : Comme sur notre première affaire ensemble sur ce festival d'été.

Sango : Exactement.

Rem : Evidemment, vous inspecteur, n'êtes pas inclus dans le lot des menteurs.

Sango : Tant que je ne suis pas dans les suspects, cela me va.

Rem : Grady-san semble honnête aux dernières nouvelles. Mes accusations vont contre Stevens-san et Westher-san.

Shiho : Aurait ce un lien avec votre dispute de quand nous sommes arrivés.

Rem : En partie. Parmi les cochonneries de Westher-san qui m'ont horripilées, il y avait le fait que je l'ai surpris en train de donner des coups de couteau contre le mur, là où il avait accroché une photo de vous.

Sango : Cet homme est fou.

Shiho : Et dangereux surtout. Je me demande pourquoi il m'en voudrait pour quelque chose. Surtout que je n'ai jamais côtoyé sa sœur qui est morte avant que moi ou Gilbert ne rejoignions les Avengers.

Sango : Bizarre...

Shiho : Et pour Stevens ?

Rem : Peu après votre départ du hall, il a regardé l'alliance à son index en murmurant quelque chose comme "Cette garce payera pour ta mort.". Je ne suis plus sûre de la citation exact.

Sango : Ne vous en faites pas, c'est déjà bien que vous ayez relevé ces détails.

Shiho : Par contre, je n'ai aucune idée non plus de pourquoi il m'en voudrait. Admettons qu'il m'a menti et qu'il savait que j'étais Leon au moment de notre rencontre. Je n'ai jamais rien fait que aurait pu valoir cette haine.

Sango : Il avait parlé de la mort de sa femme il y a un an de ça. Se pourrait il que vous ayez un quelconque rapport avec ça, comme il semble vous en tenir pour responsable.

Shiho : Je ne les ai jamais revu depuis cette fois là. Donc je n'ai vraiment aucun indice là dessus.

Rem : Tout ce que vous savez désormais, c'est qu'au minimum deux personnes veulent votre mort dans cet hôtel.

Sango : Sans que l'on en connaisse les raisons.

Shiho : C'est bien là tout le problème.

Rem : Ne vous en faites pas, j'essayerai de les garder à l'œil tous les deux afin de m'assurer qu'ils ne tentent rien à votre encontre.

Sango : Il vaudrait mieux que nous restions ensemble la majorité du temps pour encore plus les dissuader de s'en prendre à vous ou à votre cousine Sera-san.

Shiho, écarquille des yeux : Masumi ! Merde !

Sango, stupéfait : Miyano-san, que se passe t-il !?

Shiho : Elle est partie toute seule faire une balade en forêt afin d'avoir un peu de réseau pour causer avec son père. Je ne lui ai pas évoqué mes doutes au sujet des autres clients de l'hôtel, et elle ne sait donc pas que certains d'entre eux pourraient s'en prendre à nous.

Rem : Elle est donc potentiellement en danger.

Shiho : Même avec ses talents au Jeet Kune Do, je crains qu'elle ne se fasse avoir par surprise.

Sango, se dirige vers l'entrée de sa chambre : Il n'y a pas une minute à perdre, il faut aller la chercher !

Rem : Je reste ici pour voir si les autres sont toujours à l'intérieur de l'hôtel ou pas.

Shiho : Merci à vous deux poru votre soutien.

Shiho suit Sango et ensemble ils quittent la chambre.

Masumi se promène dans les bois, le portable à la main.

Masumi : Enfin un peu de réseau ! J'espère que mon message va pouvoir enfin être envoyé.

Derrière un arbre, un sourire de prédateur provient de l'Homme aux Bandelettes.

Masumi : Bon, pour l'instant ça charge.

De fines gouttes de pluie commencent à tomber.

Masumi : Shiho avait encore une fois raison, et la météo aussi pour une fois.

Masumi déploie son parapluie et protège son corps avec.

Masumi : Heureusement que je l'ai emmené.

Le tonnerre se met à gronder au loin.

Masumi : Si Maxime était là, il commencerait déjà à paniquer à entendre l'orage venir.

L'Homme aux Bandelettes s'approche silencieusement par derrière Masumi avec une hache dans la main.

Masumi : Ah c'est bon, mon message est enfin envoyé !

L'Homme aux Bandelettes s'arrête juste derrière Masumi.

Masumi : Hâte de voir ce qu'il va me répondre !

L'Homme aux Bandelettes lève sa hache, prêt à l'abattre sur Masumi.

Travis arrive de devant Masumi et voit l'Homme aux Bandelettes sur le point d'agir.

Travis, surpris et effrayé : Masumi, derrière vous !

Masumi se retourne, faisant face à l'Homme aux Bandelettes, la hache en l'air.

Masumi : Oh... !

L'Homme aux Bandelettes frappe en direction de Masumi qui brise son attaque d'un coup de poing dans le torse.

Homme aux Bandelettes : Arf !

L'Homme aux Bandelettes est propulsé quelques mètres en arrière, gardant sa hache dans sa main.

Masumi : Il s'en est fallu de peu !

Masumi imite la célèbre position de Bruce Lee.

Masumi, énervée : Attaque de face enfoiré, pour que ça soit plus correct !

L'Homme aux Bandelettes prend la fuite dans les bois.

Masumi : Reviens là !

Travis : Attendez !

Masumi se lance à la poursuite de l'Homme aux Bandelettes, suivie de près par Travis.

Masumi s'arrête au beau milieu de la forêt après avoir perdu la trace de l'Hommes aux Bandelettes.

Masumi : Mince, je l'ai perdu !

Travis arrive quelques secondes plus tard en étant plutôt essoufflé.

Travis : Je suis trop vieux pour tout ça !

Masumi calme sa colère et se tourne vers Travis pour lui faire face.

Masumi, inquiète et se penchant vers Travis : Vous en avez un peu trop fait pour quelqu'un de votre âge.

Travis : Je n'ai pas encore soixante dix ans, donc ne vous en faites pas pour moi de ce côté là.

Masumi : Vous ne devriez pas être déjà à la retraite, sans vouloir vous offenser ?

Travis: J'aurais pu mais j'ai refusé pour l'instant, pour des raisons personnelles.

Masumi : Je vois... En tout cas merci. Sans vous, je me serais faite avoir en beauté par ce dingue à la hache. Je ne l'avais pas entendu s'approcher de moi.

Travis : Heureusement que j'étais là par un quelconque hasard.

Masumi : Justement en parlant de ça. Que faisiez vous dans les bois au milieu de ce temps ?

Travis : Exactement la même chose que vous. J'essayai de capter un signal avec mon téléphone, afin de contacter un de mes proches.

Masumi, lève un sourcil : Hhhhmmmm... Rigole un peu. Au final, hormis capter l'intension d'une personne mal intentionné, ça ne nous a pas bien réussi.

Travis : Nous devrions rentrer au plus vite à l'hôtel pour avertir les autres de ce qu'il passé.

Masumi : Très bonne idée, allons y.

Masumi et Travis marchent ensemble, direction l'hôtel.

Masumi et Travis marchent dans les bois jusqu'à croiser Shiho et Sango venant de la direction opposée.

Masumi, agréablement surprise : Shi-nee ! Yokomizo-san !

Shiho, inquiète : Masumi ! Travis ?

Masumi accoure dans les bras de Shiho pour lui faire une grosse accolade de bonheur.

Masumi : Je suis si contente de te revoir ! Si Travis n'avait pas été là, j'aurais fini hachée menu !

Travis : J'aurais aimé pouvoir en faire plus si ça avait été possible.

Shiho : Qui t'a attaqué ? Était ce George ou Simon ?

Masumi : Aucun des deux.

Masumi relâche Shiho et fait un pas en arrière.

Masumi, illustrant avec des gestes : C'était ce type là assez costaud et complétement couvert de la tête aux pieds.

Travis : L'individu qui vous avait observé pendant un long moment en silence quand vous êtes arrivées.

Shiho : L'Homme aux Bandelettes ?

Masumi : Oui, comme tu l'avais surnommé. Il a essayé de me frapper par derrière quand j'avais le dos tourné, avec une hache en bois.

Travis : Si je n'avais pas été là, il l'aurait eu.

Shiho : Qu'est ce que vous faisiez ici Travis ?

Masumi : Il cherchait lui aussi du réseau pour envoyer un message à quelqu'un qu'il connaissait.

Shiho : Je vois... Vous n'avez pas emmené de parapluies sur vous ?

Travis : Je ne pensais pas qu'il pleuvrait, et donc je l'ai laissé dans mon camion.

Shiho : Heureusement, Masumi pourra vous couvrir jusqu'à l'hôtel. Et Sango en a un pour moi. Maintenant il n'y a plus qu'une chose à faire. Rentrer en lieu sûr, avant de subir une autre attaque du petit malin qui traîne dans le coin.

Travis : Vous avez raison, nous serons mieux si on se réunit tous à l'intérieur de l'hôtel où cette personne aura plus de mal à nous atteindre.

Sango, en sueur : En revanche, j'ai l'impression qu'il a déjà réussi à avoir quelqu'un.

Shiho : Comment ça ?

Sango, pointe du doigt vers un buisson : Regardez.

Une jambe découpée se trouve au niveau du buisson.

Shiho : Merde...

Masumi : Cette chaussure qu'elle a eu pied, je la reconnais.

Shiho : Moi aussi.

Sango : Vous savez à qui elle appartient ?

Masumi : Oui. À cette femme de ménage bossant pour l'hôtel.

Shiho : Jia... Faut croire qu'on ne l'entendra plus jamais ouvrir sa grande gueule pour un rien.

Un éclair frappe non loin d'eux, puis un silence pesant s'installe entre les acteurs de cette scène macabre.

Shiho, rajeunie, est assise en yukata sur une marche d'un escalier.

Shiho, soupire : Trainer avec ces trois morpions, ce n'est pas de tout repos. En plus, avec cette affaire de meurtre, on a même pas pu profiter pleinement du festival nocturne de Tenkaichi. Enfin bon... J'ai l'impression que je vais devoir m'habituer à jouer les mini détectives comme ça car je l'ai un peu cherché à la base.

Sango s'approche de Shiho.

Sango, tape dans ses mains avec vigueur : Encore bravo à toi et tes amies ! Sans votre aide, je n'aurais jamais trouvé LA preuve accablante pour faire avouer à Sasai-san son crime !

Shiho : Il faut toutefois souligné que con crime prémédité n'était pas con du tout à la base, en dépit de certaines lacune, et il aurait sûrement mérité de figurer dans un Columbo.

Sango : Je savais qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec ses photos, mais grâce à vous j'ai pu mettre le doigt dessus.

Shiho : Ne vous ne faites pas inspecteur, vous saurez briller par vous même si une autre affaire, sans que l'on soit forcément là pour vous guider.

Sango s'assoit à côté de Shiho.

Sango, curieux : Vous savez, je peux être un peu bourru...

Shiho : Un peu ?

Sango : Oui disons le clairement, j'ai une tendance à parler très fort et à coller mon visage contre celui des suspects quand je suis à fond sur une enquête, ce qui peut être assez embarrassant car ça a tendance à me coller une mauvaise réputation, alors je ne suis pas un de ces policiers des années 70 qui ne valaient pas mieux que les criminels qu'ils interrogeaient.

Shiho : Ne vous ne faites pas, rien qu'à votre façon honnête de m'aborder là, je peux voir en effet que vous avez un côté plutôt doux que d'autres personnes ne vont pas forcément voir. Et je pense que mes trois amies l'ont remarqué aussi car ils m'ont vous avoir très apprécié et qu'ils aimeraient beaucoup vous revoir à l'occasion.

Sango : J'espère que cela sera en dehors d'une scène de crime.

Shiho, souriant un peu : Je l'espère aussi.

Sango : En tout cas, c'est la première fois que je rencontre des enfants comme vous, et je n'ai pas honte t'avoir eu besoin de votre aide pour ce cas là. Même si j'ai compris que vous êtes en fait le cerveau du groupe.

Shiho : Et pour avoir remarqué cela, vous êtes probablement l'un des policiers les plus malins que j'ai pu rencontre jusqu'alors. À Tōkyō, ils sont loin d'être aussi futé. Il y a peut être Satō qui sauve les meubles là bas. Et encore...

Sango : Comme quoi, il peut y avoir des surprises dés que l'on s'éloigne un tant soit peu de la capitale.

Shiho : C'est vrai que pour l'instant, les meilleurs éléments de la police japonaise que j'ai croisé n'y étaient pas. Comme Ayanokōji-keibu croisé à Kyōto la veille.

Sango : Après, j'ai mes défauts, et certains graves. Je ne sais pas nager par exemple.

Shiho : Vous faites honte à votre profession là, mais ne vous en faites pas, je n'irai pas crier ceci sur tout les toit. Comme un tas d'autres choses que je ne peux pas vous dire oralement.

Sango : Chacun à ces petits secrets, et c'est bête mais... Votre visage, ou vos yeux plutôt, me rappelle quelque peu ceux de la coupable ma première affaire criminelle en tant que membre des Homicides. Ma seule et derrière fois à Tokyo d'ailleurs. C'était le 4 au 7 Juin 2000, et j'avais seulement 20 ans à cette époque...

Shiho frissonne de tout son corps et cache son regard avec ses cheveux, alors que Zarick arrive auprès d'elle.

Zarick : Ma petite Ai. Je pense que nous devrions laisser cet inspecteur tranquille pour qu'il puisse terminer son boulot correctement.

Shiho{/b], sèchement : Je veux entendre la fin de son histoire.

Zarick se tait en étant très surpris du ton employé par Shiho.

Sango : Tout a commencé par un braquage quoi de plus normal, excepté qu'au fils des jours qui passaient, tous les braqueurs ont été retrouvés morts sous diverses circonstances et de manières très différentes. Jusqu'à la dernière d'entre eux, dont le corps a été retrouvé sans vie à l'entrepôt 32 du Port d'Edogawa. Tout le monde a classé ça comme un suicide mais pour moi il s'agissait très clairement d'un meurtre, comme pour tous les autres décès. Cette personne s'appelait...

Shiho : Masami Hirota.

Sango se tourne subitement vers Shiho tout en reculant d'un coup.

Sango, avec stupeur : Comment le savez vous !?

Shiho : Pourquoi... ? Tremblant et versant les larmes. Pourquoi n'avez vous pas... ? Lève ses yeux humides vers Sango. Aidé ma sœur ?

Zarick, le visage grave : Esma...

Shiho, attrape les vêtements de Sango : Avec votre intelligence et votre gentillesse, pourquoi n'avez vous pu éviter qu'elle se fasse buter par les hommes en noirs et que sa mort manipulée par eux !? S'écroule sur ses genoux tout en blottissant sa tête contre le torse de Sango. Mais... Mais... Pourquoi... !?

Restant sous le choc, Sango ne pourra pas trouver de réponses à la question de Shiho.

Shiho et Sango quittent l'hôtel et marchent vers la voiture de Sango.

Shiho : J'essayerai de trouver le moyen de lui dire qu'Akemi est à la fois morte mais aussi vivante dans notre monde là, grâce à l'intervention de Gilbert.

Shiho pose sa main droite sous son menton.

Shiho : Voilà que je me met à parler comme lui.

Sango : Comme qui ?

Shiho : Mon mari.

Sango : Un sacré personnage d'ailleurs, sans vouloir en dire du mal.

Shiho : Pas de souci. Je comprends.

Sango : En tout cas...

Sango ouvre la portière côté conducteur de sa voiture.

Sango : Je vais faire de mon mieux pour apporter de l'aide policière, et si possible mon frère au passage.

Shiho : Il fallait que utiliser nos portables ne marche pas. Cela n'aurait pas été drôle autrement.

Sango : Je compte sur vous pour gérer tous les suspects potentiels jusqu'à mon retour.

Shiho : Masumi et moi gèrerons ceci. Ne vous ne faites pas.