[FIC] Petit Pain au Chocolat [Terminée]

En ayant un peu marre de se coltiner à la fois Barbus qui ne fait que râler dans sa barbe inexistante, Fabuleux qui se la pète trop, et son double qui ne cesse de se plaindre de chacune de ses actions, Maxime a décidé de quitter Paris pour rentrer au pays de la choucroute où il est né.
Là bas, une folle envie subite de petit pain au chocolat l'a saisi et le voilà donc en train de parcourir les vieux dédales de plus ou moins petites ruelles datant d'un autre temps, dans l'espoir de pouvoir avoir son dû.
Alors qu'il arrive au carrefour entre plusieurs autres chemins tout aussi exigu, un type l'aborde, avec son long manteau qui le fait suer très fort à cause de la chaleur ambiante.
À grand coup de "PSSST !", il attire bien l'attention de notre binoclard eu reluisant.

Dealer : Dis tu veux un petit pain ?

Maxime : C'est combien ?

Dealer : Quinze centimes.

Maxime : Attends, mais t'es Jean-François Copé !

Jean-François : Tu m'avais pas reconnu ?

Maxime : Bah avec le vieux masque en tissu sur la gueule, c'est pas évident. 

Jean-François : Pas faux.

Maxime : Qu'est ce que tu branles là ? 

Jean-François : Les Gilets Jaunes m'ont éjecté de ma mairie à Meaux et depuis j'essaye de construire mon propre business, ce qui n'est pas facile entre les Musulmans et le Covid-19.

Maxime : Ça doit pas être facile.

Jean-François : Dès que je peux, j'essaye de protéger les collégiens infidèles durant le ramadan pour ne pas qu'ils se fassent voler leur petit pain.

Maxime : Tu t'en sors pour jouer les héros ? 

Jean-François : Oui. Comme ils sont trop occupés à me rouet de coup par terre, ils laissent leur précédente victime se tirer avec leur goûté.

Maxime : Ingénieux.

François : Bon sinon, tu m'achètes quelque chose ou b... ?

Maxime : Oui, tu as quoi comme sorte ?

Jean-François : J'en ai enrobés de marijuana. Des nappés de cocaïne. Et aussi les plus réputés avec chocolat héroïne. Sinon il y a les classiques.

Maxime : Je prendrais un clas...

Avant de pouvoir terminer sa demande, une voix arabesque vient sonner à travers leurs oreilles, répandant son écho dans ces couloirs ouverts où ils se trouvent.

Musulman : Halte là Mécréant !

D'un coup, un grand gaillard à la barbe prépondérante, atterrit violemment sur le vendeur à la sauvette qui finit en bouillie par cette puissance surhumaine. Cette action surprend le client qui était sur le point d'arriver à sa faim.
Un doigt menaçant vient alors pointer dans sa direction.

Musulman : Pour toi, ce ne sera qu'un simple avertissement ! Sur ce, pense à te convertir à la religion unique pour espérer que ton âme soit sauvée par notre dieu miséricordieux !

C'est sur ce conseil avisé que le super héros controversé s'envoler vers d'autres délits à réprimer, sans jamais en tenir compte à la maréchaussée, sous un regard confus qui le voit disparaître dans le ciel.
Étant souillées par le sang, on peut laisser tomber pour ces viennoiseries là.
Remonté de cette chance qui est retombée très rapidement sur ses chaussures comme un vieux molard de homard, Max tape dans un caillou qu'il rate, s'explosant le pied contre le mur vicieux juste derrière.

Maxime : WOUAH PUTAIN !!!

Cette imitation de Bigard fait fuit tous les pigeons aux alentours.
À cloche pied, il se rend sur la grande rue avoisinante où un nouvel espoir qui n'est pas George Lucas vient pointer le bout de son son enseigne où l'on peut y lire "Norma".
Le vigile à l'en timide grandement avec son masque à gaz façon commando d'Umbrella qui fait passer notre protagoniste avec FFP2 pour une grosse tapette, ce qui n'est pas faux en soi.
Au moment de pénétrer dans le magasin, une barrière physique l'empêcher de continuer son trajet.

Vigile : Pas de basket à l'intérieur !

Maxime : Connard...

Vigile : Qu'est ce que tu dis ?

Maxime : Hum ! Je vous dire "ALLAH AKBAR !!!".

Cette phrase est tellement devenue commune en France que plus personne ne s'inquiète en l'attendant, puisque de toute façon seuls les fous osent mettre un pied dehors sans son gilet par balle et son neuf milimetre.
Enfin...
Pour le peu de gens qui sortent depuis le deconfinement 
Le moulin à parole se déchausse, révélant la paire de chaussettes trouées à l'intérieur,  ce qui lui permet d'accéder au hard-discount où il espère enfin choper n'a nourriture tant convoitée.
Une fois à une température plus agréable,  le consommateur se rend compte qu'il n'y pas un chat,, ou même rat en train de grignoter une biscotte arraché à son paquet dont une ouverture à été créée à coup de dents aiguisées. Autant dire que seuls les rares employés et les caméras de surveillance sont là rendre l'ambiance plus conviviale si l'on peut dire.
Direction le rayon à droite où est rangé tout ce qui sort de la boulangerie et qui est encore bien chaud croquant dans la mouche, tout en étant fondant derrière sa carapace.
Cherchant du regard son précieux, Max le repère le seul et unique pain au chocolat encore présent sur l'étagère, si on ne compte ceux industriels présents par paquet de huit dans des sachets ailleurs dans la supérette.
Sa main s'approche lentement mais sûrement de cette pépite de chocolat avant de bondir à un mètre d'elle pour la choper.
Sauf que filou comme elle est, elle saute hors de sa portée avant de le narguer en se dandinant devant lui.

Pain : BIP BIP !!

Décollant telle une fusée, elle ne laisse qu'un nuage de fumer derrière elle, disparaissant dans le rayon pizza où même utiliser des Légumes Sylkis ne servira à rien. Il faut dire que comme les Pampas et les Gluants de Métal, il est très rare de mettre la main dessus, alors quand s'est le cas il faut veiller à ce qu'il ne s’enfuit pas pour éviter de l'avoir jusqu'à l'os.
Ne perdant pas espoir, le fin gourmand tente bien que mal à retrouver la trace de l'El Dorado du petit déjeuner,  sans y parvenir.
À la place, il découvre avec stupeur une étiquette pour une sorte de pizza qu'il n'avait plus depuis l'intemporel,  à l'époque de la Coop et du Mutand, celle aux trois fromages, vu qu'à présent c'est toujours quatre fromages, voir plus.
D'autant plus que le prix est à moins de 1 euros, là où les autres dépassent les 2 euros.
Fier de sa découverte,  il tente de mettre un exemplaire dans son panier, mais au moment de toucher la plastique recouvrant le plat calorique te,  un combat s'enclenche en tour par tour dans un éclat tourbillonnant comme dans vieux JRPG, sans possibilité de fuir l'affrontement puisque c'est un boss.
En vue de dos au héros, celui ci remplie sa barre d'ATB puis se concentre un peu histoire d'avoir sa tension qui monte à 25%.
De quoi alerter tous les cardiologues de la région.
Le succulent monstre fait ensuite une attaque sautée sur son adversaire, l'étouffant pendant plusieurs secondes dans son mélange d'emmental, de cheddar fondu et de mozzarella.
Ce coup dur lui enlève presque tous ses points de vue, ne lui laissant qu'un seul PV restant, alors qu'il n'a aucune potions ou sorts de soin sur lui pour l'empêcher de perdre cette partie.
Sacré bol pour lui qu'à ce moment précis, une nouvelle figure super héroïque décide de faire son apparition en la personne Fabuleux, bien plus charismatique que Musulman, tout en étant bien plus dangereux et machiavélique que lui.
En un seul poing bien placé, il inflige 999 999 999 999 points de dégâts à l'ennemi des intolérants au lactose, le faisant disparaître en explosant en paillettes blanches après s'être écroulé par terre, le rendant inconsommable.
Une fois la courte danse de la victoire, sous fond de fanfare, est terminée, une discutions sérieuse peut avoir lieu entre les deux qui se connaissent.

Maxime : Depuis que je suis sorti pour me prendre un petit pain, il m'arrive que des merdes inimaginables !  Ta quelque chose à voir avec ça !?

Fabuleux : Non, mais j'ai senti son coupable être dans le coin.

Maxime : Où ça ? 

Homme : Juste ici.

Un homme classieux, malgré l'uniforme bidon qu'il porte pour s'infiltrer dans ce lieu alimentaire, s'avance en tenant dans ses mains une sorte de matraque télescopique faite avec l'aide d'une matière tout droit sorti d'un enfer organique à la Cronenberg. Celle ci nous donne l'impression d'être en quelque sorte vivante puisque ses pics à plusieurs points de son corps ont l'air de bouger d'eux même.
Une question subsiste dans la tête du demeuré qui n'à pas noté ce détail.

Maxime : T'es qui ?

Joulibar : Joulibar. Et je viens arrêter tes manigances Maxime Moulin.

Maxime : Si tu le dis connard.

Joulibar : À présent je vais...

Rien faire puisque la viennoiserie fourrée au chocolat refait son apparition en sortant de sa cachette, s'accrochant à la bouche du sorcier pôlivalant afin d'ouvrir grandement celle ci et de s'y faufiler en entier avec une force exceptionnelle.
Au fur et à mesure que le goûté des enfants s'engouffre dans ce tunnel étroit, celui s'élargit de même, créant aussi un parallèle avec ses yeux exorbités qui implorer qu'on lui retire cette chose, en vain.
Du sang se répand au travers de ses orbites, tachant le blanc s'y trouvant, avant de s'ejecter aussi par l'origine buccale.
Fabuleux pose fièrement devant cette mort douloureuse comme pas permis, alors que Maxime lui est dégoûté car il fallait que ça soit ce connard qui ait le droit à la chocolatine.
Peut être que si il disait "pain au chocolat" comme tout le monde, il aurait évité ce tragique accident.
Dans tout ça, la faim insatiable de l'ogre ruminantrumine toujours autant.