[FIC] Sois Moins Blanche ! [Terminée]

Ce pays qui a déjà connu de nombreux conflits internes en peu de siècles d'existence, est sur le point de basculer à nouveau en pleine guerre civile, encore plus débile que toutes les précédentes.
Des manifs ultra violentes ont éclaté un peu partout dans ce pays divisé, menant à des lynchages systémiques visant cette population à la population un peu trop claire pour de nombreuses personnes, y compris certains qui souffrent du même problème hérité de la naissance et qui ne part pas simplement au louvage ou à coup de Zyklon B.
Pourtant, le gouvernement mené par Sakana Orenji, qui a de la chance, voir un peu trop au goût des gens de couleurs, d'être d'origine asiatique, a tout fait pour calmer les tensions. Au point d'écouter les mesures du groupe Black Lives Matter de dissoudre toutes les forces de police existantes, ainsi que de créer comme ils le souhaitaient, des places réservées aux personnes de cette sale couleur blanche au fond des bus, sans oublier de leur interdire de droit de vote et encore tout un tas d'autres lois combattant le racisme à grand coup de racisme.
Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
La capitale étant à feu et à sang, sans plus aucune défense pouvant retenir la foule de venir toquer à la porte du système en place, il n'est plus qu'une question de temps pour que la rouquine finisse au bûcher, ou subisse le même destin que des Louis XVI ou Nicolas II après avoir fait autant de merde qu'eux en étant au pouvoir.
Si seulement son mari Albert Wesker n'avait pas péri et qu'il était toujours au pouvoir.
Là actuellement, il a fait venir un hélico piloté par Noémie Josse pour évacuer au plus sa bien aimée de ce lieu où plus un rat ne circule, et où les torches se sont amassés en nombre dans le but d'aller cramer une touffe de cheveux orangés qui sont actuellement tournés vers la grande fenêtre du bureau ovale à observer avec un pointe de tristesse les flammes de la même couleur qu'eux, éclairer le ciel en cette soirée meurtrie par les armes et le sang.
Une voix avec un fort accent français se fait finalement entendre de derrière elle, provenant d'une autre rousse qui est elle en revanche prof d'histoire le jour et agent d'Hydra à la nuit tombée.

Noémie : Nous devons partir maintenant.

Sakana : Je ne peux pas.

Noémie : Comment ?

Sakana : Mon peuple est en train de mourir à cause des trop nombreuses erreurs que j'ai commis. Je ne veux pas en plus les abandonner comme une lâche...

Noémie : Si tu meurs maintenant, tu ne pourras jamais te racheter et aider à éteindre cet Enfer.

Sakana : Est ce que j'en suis vraiment capable ?

Noémie : Wesker y croit.

Sakana : Il est trop gentil, mais un peu bête. Il était bien meilleur que moi à ce poste là.

Noémie : Sakana...

Sakana : Ils ne vont plus tard...

En effet, ils sont même déjà là car la double porte menant dans ce lieu iconique de la culture américaine saute en morceau sous le coup d'une masse explosive et en colère qui s'agglutine ensuite à l'intérieur afin d'entourer leurs ennemies avec leur feux purificateurs.
Celle qui fait pour que le coup office de garde du corps improvisé se colle à la Présidente des États Unis d'Amérique afin d'essayer de la protéger du mieux qu'elle peut, ce qui n'est pas facile vu comment elles sont cernées.
Cette cohue est plus ou moins dirigée et alimentée par la célèbre sociologue américaine Robin J. DiAngelo qui a écrit des bouquins décrivant ses travaux sur le domaine de l'antiracisme, ou si on est mauvaise langue, du racisme antiblanc. Si on en est là aujourd'hui, c'est en partie de sa faute aussi, car elle fait partie des icones du mouvement qui a réussi à contraindre de nombreuses universités prestigieuses telle que Evergreen ou des monstres industriels comme Coca-Cola à faire appel à elle pour endoctriner leurs employées dans son délire qui pourrait sortir d'un épisode de South Park.
Autant dire qu'en tant que créatrice de ces concepts foireux qui arrangent de nombreux racistes, elle reste la principale menace à éliminer dans le lot, même si la buter veut dire mourir ne martyr immédiatement après.
Une chose est sûre, tandis que la peur se fait lire sur le visage du duo acculé, c'est plutôt la haine qui déborde de la latino enragée, et cella se ressent dans la première phrase qu'elle prononce, totalement décousue de sens.

Robin : Sois moins blanche !

Noémie : Vous ne vous rendez pas compte à quel point vos propos n'ont aucun sens et débordent de racisme !

Robin : Arrête de parler en tant que privilégié et de mettre ne avant ta fragilité blanche ! Repends toi !

Noémie : Je n'ai rien à me reprocher au niveau du racisme !

Robin : Les actes de tes ancêtres esclavagistes !

Noémie : Comme si tu connaissais mes ancêtres ! Et puis même si c'était le cas,

Robin : Tes paroles de blanches ne valent rien !

Noémie : Alors les tiennes non plus, madame qui se fouette elle même avec une cravache en parlant de "blanchité" !

Robin : Moi au moins j'assume mes torts !

Noémie : Si t'as envie d'être uen victime soumise qui ne pense qu'au passé et à coucher avec les racistes d'une autre couleur que la tienne, grand bien t'en face ! Mais nous ne sommes pas tous comme toi, loin de là !

Robin : Tuez là !

Noémie : Allez venez, je vous attends !

Sakana : ARRÊTEZ !!!

La voix de la raison s'interpose entre les deux camps pour essayer de faire parler la raison dont il ne semble plus y avoir de traces nul part.

Sakana : Il faut arrêter de se déchirer et s'entre tuer pour les raisons de couleurs de peau ! Même si vous voulez venger vos ancêtres qui étaient des esclaves !  Car en faisant la même chose que les esclavagistes d'antan, même pour des bonnes raisons, vous créerez d'autres personnes qui voudront à leur tour se venger plus tard ! Ce serait aune boucle sans fin de combat pour une question de différence ethnique !

Militant 1 : C'est vrai ça ? Je n'ai pas envie que mes enfants ou petite enfants connaissent la même chose que mes grands parents !

Militant 2 : Il faudrait déjà que les Blancs apprennent à ne plus être racistes pour commencer ! Ce qui sera dur puisque c'est inné chez eux !

Militant 3 : Je ne sais plus quoi penser !

Militant 4 : Elle dit de la merde !

Sakana : Si nous cessons de nous prendre la tête là dessus et que nous décidons d'aller de l'avant, unis pour un meilleur futur, ce serait bénéfique pour tout le monde !

Ces paroles pouvant sembler niaises parviennent à toucher le cœur se quelques personnes loin d'être aussi fanatique que leur chef ou d'autres de ses partisans, ce qui fait que un quart d'entre eux finit par ranger les armes, non sans quelques hésitations pour certains, avant de joindre du côté de la faiseur de paix.
À la grande surprise de Noémie qui ne s'attendait pas à que cela marche, surtout aussi bien.

Robin : Que faites vous !?

Militant 4 : Bande de traîtres !

Militant 1 : J'ai des petits frères à m'occuper et je n'ai pas envie de continuer dans ce conflit sanglant qui pourrait être réglé une bonne fois pour toute en tirant un trait sur les agissements de nos ancêtres respectifs. Peu importe qui est en tort ou non dans le lot.

Robin : Très bien... Dans ce cas, je vais le faire moi même !

Armée d'un canif bien aiguisée, la folle à lunettes se précipite sur Sakana via une ouverture dans la ligne de défense afin de marquer le coup de la plus barbare des façons.
Sauf qu'une silhouette sombre saute entre les deux et se prend le coup à la place de l'asiatique.
L'horreur est visible sur tous les visages quand on constate que ironie du sort, la victime accidentelle de cette attaque de la femme blanche opposée au racisme, s'avère être noire.
D'autant plus que quand on adore verser dans l'amalgame pour prôner son discours, ce genre de situation désavantageuse la fout mal, très mal.

Robin : Je ne voulais pas...

Militant 2 : Raciste !

La meute se jette sur le mouton blanc qui s'etait glissé dans leur groupe et se met à l'asséner de marques de crocs avant de le dépecer, pris là puissance imprévisibles de leurs impulsions qu'ils leur temps à suivre sans les remettre en question.
Au moins, ça s'est fini d'une manière qui est loin d'être l'une des pires.


Albert Wesker vit reclus façon Ben Laden dans sa grotte se trouvant quant à elle à Stuttgart dans le sud ouest allemand, où il attend avec impatience la venue de sa belle compagne pour qui, tout comme lui, la vie est devenue impossible en ce moment sur la terre des colons britanniques.
Là il matte mes infos sur un journal télévisé d'une chaîne qui lui est inconnu, mais malgré la barrière des langues, il parvient à comprendre que les journaleux déplorent ouvertement la violence dont font preuves les groupes armés d'Extrême Droite en venant perturber les manifestations pacifiques de gentils mouvements antiracistes qui ne veulent qu'une égalité entre les personnes de couleurs différentes.
En plus, cette vilaine Présidente Orenji ose se terrer dans son fort imprenable sans appeler au calme du côté des néonazis skinhead qui se déchaînent.
Pour le coup, le premier damoiseau des USA sent une envie fulgurante de balancer son poing dans la télé ou de lui chier littéralement dessus, sauf que il l'a emprunté à quelqu'un en fait, et ça se fait pas.
À la place il pousse un fort soupire et coupe le volume avant de se tourne vers les deux femmes qui se tiennent en silence derrière lui depuis tout à l'heure sans qu'on ait pu les entendre de par leur nature plutôt discrète.
Shiho Miyano et sa tante, Mary Sera, sont elles aussi préoccupés par les dernières nouvelles qui ne s'avèrent pas bonne, et par le fait qu'elles en ont plus tout court de la part de Noémie Josse qui est censée transporter la VIP jusqu'ici, dans cette ancienne planque de l'ex agent anglaise.

Shiho : Ne t'en fais pas. Noémie est très forte, ce qu'elle a pu prouver quand nous étions en Sicile avec Ophelia à lutter contre les Marcano-Derazi l'année dernière. Donc je lui fais confiance pour protéger Sakana, même de sa propre maladresse.

Albert : Je sais...

Mary : Vous pouvez rester ici aussi longtemps que vous en ayez besoin. Surtout que la situation ne risque pas de se régler de suite vu les derniers retournements de situations en notre défaveur.

Albert : Merci pour tout.

Mary : Je fais surtout ça pour Sakana. Je ne te l'ai jamais caché mais j'ai vraiment dû mal à t'apprécier avec ton humeur si particulier, qui est bien pire que celui de Gilbert.

Albert : Je comprends. Moi aussi j'ai dû mal à votre air d'anglaise coincée, mais il faut parfois mettre ça de côté pour s'entre aider quand les temps sont durs.

Mary : Je vais faire comme si je n'avais pas entendu le début de la seconde phrase.

Shiho : Je crois qu'il y en a un qui va être heureux.

Dit elle en faisant un geste vers la porte d'entrée de cette petite maison où ils se trouvent qui finit par s'ouvrir, révélant deux visages plutôt connus de rousses assez jolies, bien qu'il y en ait une qui soit plus douée que l'autre au combat, et il ne s'agit pas de la ninja japonaise.
Cette dernière joint ses deux mains ensemble en poussant un petit cri de joie dés que son regard a croisé celui de l'homme de sa vie dont elle ne pouvait retenir l'exaltation de le retrouver sain et sauf.
Il ne faut pas longtemps pour que ces tourtereaux se sautent mutuellement dessus pour une énorme accolade mouvementé où ils n'arrêtent de sautiller en cœur sous un air musical à la guitare qui se lance hors de la diégèse pour accompagner ce moment sincère que personne ne veut gâcher.


La chimiste de petite taille aux cheveux auburn sourit à son tour en plaçant la dernière réplique de cette histoire qui se finit plutôt bien, pour l'instant.

Shiho : Nous ne les laisserons pas gagner.

L'intolérante tolérance doit être combattu si nous ne voulons pas être victime de celle ci.
Elle l'a compris et fera tout pour l'empêcher de venir au pouvoir.
Ferez vous de même ou aurez vous une autre idée derrière la tête ?