[FIC] Javier [Terminée]

Des glaçons se tapent entre eux dans un verre à moitié rempli de whisky que sirote tranquillement son propriétaire régulièrement après après pris une taffe à sa clope encore allumée, ce qui fait un peu tâche au travail, mais dans ce cas précis, le Commissaire Belfèss n'ose rien dire face à l'un des meilleurs éléments de son service.
L'Inspecteur Nick Vanders à une très bonne réputation parmi ses pairs et c'est quelqu'un de simple à vivre avec, même si ça femme n'est plus de ce monde pour pouvoir témoigner à son avantage, et que sa courte relation avec Curie ne permettra pas de penser ses blessures avant son trépas à lui.
Son collègue, Jack Cortis, est déjà moins bien noté dans l'équation, à cause de ses pertes de calme fréquentes quand il fait face à des criminels, et pire, des témoins aussi, ce qui veut dire qu'il est le méchant flic, là où son partenaire est plus le gentil policier.
Celui qui lui coure dans le système à l'homme en colère, c'est la présence de Gilbert Montagné dans la pièce car on ne peut pas dire que les deux ne se sont pas levés du même pied à leur première rencontre, et l'animosité se fait sentir plus chez le flicard que chez l'artiste de passage en ville.
À ses côté se trouvent deux individu hors du commun.
Leon Kennedy qui a menti à sa hiérarchie sur sa traque de Carmine Millione en prétextant qu'il utilisait des armes bio-organiques, ce qui est faux, mais si il faut bien un mensonge qu'il peut faire pour assouvir l'esprit revanchard de son ami, alors il fera tout pour une parvenir, quitte à être des actions plus que douteuses.
Ada Wong, n'a pas besoin de justifier plus que ça sa présence ici, malgré son casier judiciaire aussi longue de son bras, sans compter les fautes qui lui ont été imputées par Carla Radames en lui volant son identité pendant plus d'un an, chose qui n'est guère chaleureusement à faire, même si c'était pour se venger de Derek C. Simmons.
Ensemble, ils ont venu voir comment ça avançait du côté des interrogatoires de Javier Spinoza.

Nick : Comme ça, vous voudriez interroger le détenu Javier Spinoza ?

Ada : Vous voyez des objections ?

Nick : Non.

Jack : Oui.

Nick : Jack...

Jack : Tu crois vraiment que ces trois là vont réussir à le faire parler !?

Nick : Cela ne coûte rien d'essayer.

Jack : Je ne fais absolument pas confiance en Gilbert qui en veut à Carmine Millione.

Gilbert : Si je le pouvais, je retournerai dans le passé le jour de sa naissance pour l'étrangler à mort.

Jack : Comme toujours, tu veux résoudre le problème par un meurtre. Connard...

Gilbert : Aucune Brigade Temporelle m'empêchera de faire ça. Ni toi, enfoiré.

Jack : Ne me cherche pas.

Nick : Calme toi Jack.

Leon : Nous ne sommes pas là pour nous entre tuer.

Gilbert : Dommage...

Jack : Erk !

Gilbert : Si t'es pas content de nous voir, tu peux aller voir ailleurs si nous y sommes.

Jack : Je vais sortir chercher une pâtisserie pour me détendre un peu, si j'y arrive.

Nick : Très bien, je vais les emmener jusqu'au détenu.

Jack : Fais ce que tu veux car c'est toujours toi qui a raison à la fin.

L'inspecteur Cortis se dirige vers la sortie des bureaux de la Criminelle en affichant un regard foudroyant à Gilbert qui lui répond par la même animosité, ce qui nous prouve bien que ces deux là ne sont absolument pas fait pour s'entendre, même quand ils devraient faire une trêve pour délier la langue du prisonnier.
Ensemble, le quatuor de persos restant, se dirigent vers une salle au fond à droite qui se révèle être une salle d'interrogatoire une fois qu'on y pénètre, avec le miroir derrière lequel on peut espionner sans problème, à l'insu de tous ceux qui n'ont jamais vu une quelconque série policière au moins une fois dans leur vie.

Nick : Restez ici, je vais chercher notre invité dans sa piaule provisoire.

Gilbert : D'accord.

Leon : Essaye de rester calme Gilbert, quand on le verra.

Ada : La violence ne marche pas avec lui de toute façon.

Le poulet haut de gamme s'absente alors quelques minutes, laissant ses nouveaux assistants de côté, puis il revient en tenant l'italien fermement avec ses menottes attachés dans le dos, avant de les ouvrir pour lui accorder la liberté provisoire de ne faire qu'un choix, s'installer, sur la chaise en face de l'autre où se met le flic.
Javier, qui donne son nom à ce récit, rigole un peu en voyant qui sont ceux qui vont essayer de le faire parler aujourd'hui, attardant son regard sur celui qu'il avait vu jadis mourir après un coup de lance roquette et trois balles dans la poitrine, même si pour ce dernier détail, il était déjà retourné à son véhicule à ce moment là.

Javier : Le boulot a été mal fait en cet après midi chaude de Juillet 2004, vu que tu te tiens debout devant moi.

Nick : Vous avouez donc une tentative de meurtre.

Javier : Je ne dirai pas plus sans la présence de mon avocat.

Gilbert : Tu n'auras pas d'avocat, Macaroni.

Javier : Vous allez le laisser faire ?

Nick : Nous ne sommes pas enregistrés, donc je ferai comme si nous n'avions jamais eu cette discutions.

Javier : Ma loyauté face au Don est sans égal, alors je ne vous dirai rien qui pourrait le mettre en danger.

Gilbert : Je vais trouver un moyen de te faire parler.

Javier : Essaye un peu, monsieur l'artiste.

Gilbert : Dans ce cas...

Le vengeur brule de son fort intérieur, et il déchaîne sa colère en chopant le fils de pute de sa chaise pour le coller contre un mur, tout en bavant de rage devant un public qui se montre compréhensif vis à vie de lui car vu la tragédie qui l'a touché, on espérait pas autre chose.
L'inspecteur Vanders s'allume une nouvelle clope pour pouvoir en prendre une bouffée bien cancérigène, laissant libre cours au mari endeuillé depuis presque onze ans déjà de faire ce qu'il veut, tant qu'il ne bute pas l'homme incarcéré car ça serait difficilement justifiable si on venait à l'interroger dessus.

Gilbert : Ton boss est un putain de taré !

Javier : Tu ne le connais pas assez bien.

Gilbert : Il a fait assassiner tous mes proches juste parce que j'ai refusé de venir à l'annif de sa fille !

Nick : Il n'a pas tort sur ce coup là.

Javier : Il a peut être abusé sur ce jour là.

Gilbert : PEUT ÊTRE !?

Javier : De toute façon, il n'a déjà payé cher puisque sa propre fille refuse de trainer avec lui depuis ce jour là.

Gilbert : Ce n'est pas cher payé à mon goût !

Javier : C'est tout ce que j'ai à dire.

Gilbert : Ce n'est pas assez pour moi !

Si il le pouvait, il l'égorgerait immédiatement avec un surin, mais déjà il n'a pas pu venir armé dans ce commissariat, mais en plus, ce serait lui qui finirait en prison à sa place, et ce qui fait que malgré toute l'animosité qui dégage de ses dents grinçantes, il se voit obligé de le relâcher car il ne peut rien faire de plus pour l'instant.
Sans vouloir vraiment se vanter de cette situation où il est maître pour l'instant, il retourne à sa chaise pour la ranger, au détriment du reste du public qui voudrait le voir menotter, direction le trou le plus proche pour l'y enterrer vivant, tout en réussissant à emporter son Don avec lui, tellement il se sent proche de lui.

Javier : Vous n'avez rien contre moi, et je pourrais même porter plainte contre Ada pour agression.

Gilbert : Sérieux !?

Nick : Techniquement, oui il peut.

Gilbert : Fais chier !

Javier : Laissez moi sortir.

Nick : Désolé, je n'ai pas le choix les amies.

Dit il avant de s'écarter, laissant l'homme "innocent" sortir en premier pour ensuite l'escorter hors de ce poste de police, devant les visages effarés de ceux qui auraient aimé que cette piste ne s'écroule pas sur elle même, les refaisant repartir de zéro pour leur chasse dont la proie est vraiment dure à mettre la main dessus.
Gilbert en tape du poing contre la table qui n'a rien fait, et Ada, ainsi que Leon, ne savent pas quoi lui dire pour le rassurer, étant donné que rien ne va comme ils l'auraient espéré, laissant la chance leur échapper limite en ricanant telle une hyène, bien que tout n'est peut être pas perdu, comme nous allons le découvrir la prochaine fois.

Javier Spinoza est désormais un homme libre.
Ce fut un échec pour nos amies héros qui voulaient lui soutirer des infos sur son boss, et qui espéraient le voir croupir derrière des barreaux, puisque la dure réalité qui vient leur rappeler qu'aucun lien n'a pu être fait entre lui et les autres malfrats qui s'en sont pris à Gilbert Montagné à l'hosto, hormis le fait qu'ils soient italiens, ce qui serait à la fois véridique et raciste à la fois.
À peine a t-il mis le pied dehors, qu'il prend une bonne bouffée d'air frais sans se méfier de cette voiture qui approche de sa position avec la fenêtre du conducteur ouvert avec ce dernier de visible en étant vêtu d'une doudoune, tout en affichant un sourire sympathique, et le Capo reconnaît l'un de ses camarades sicilien qui vient sans doute le prendre pour le ramener à la base.
La joie s'estompe instantanément quand un Beretta fait son apparition dans la main du pilote.

Mafieux : T'as les amitiés de Millione !

Juste avant que le tir ne se produise, quelqu'un vient prendre la balle de ce coup en drive by, et cette personne n'est nul l'autre que Jack Cortis qui a fait tomber la Forêt Noire qu'il venait tout juste de tomber, rien que pour sauver la vie de ce criminel, ce qui peut étonner de nombreux spectateurs, vu l'acharnement qu'il a vis vis d'un certain chanteur de variété, même si il n'a jamais essayé de le buter de mémoire.
Sans perdre de temps, et grinçant des dents face à son échec, le vulgaire sbire de Carmine Millione se barre en vitesse pour éviter un retour de bâton dans les couilles de la part de son ancien supérieur hiérarchique qui voit tous les autres personnes ayant des noms dans cette histoire, sortant du commissariat au passage.
Nick Vanders se précipite au chevet de son collègue blessé à l'épaule qui n'a rien de grave par chance, tandis que Ada et Leon restent quelque peu spectateurs de la scène qui, contrairement à Gilbert qui a une idée qui lui passe par là, mais on y reviendra un peu plus tard, étant donné que l'inspecteur touché a une chose à dire.
Riant bêtement à ce qu'il va dire, nous l'écoutons donc parler.

Jack : J'ai gâché une bonne Forêt Noire pour ça, et j'espère que ça valait le coup.

De son côté, l'aveugle plus vraiment aveugle décide de laisser sa colère de côté puisque il vient de se rendre compte que cette attaque foirée leur à fait gagner quelque chose de précieux, à savoir un allié de taille qui pourra l'aider à faire chuter le Don du haut de son piédestal.
Javier, qui vient d'être sauvée d'une mort certaine, regarde celui a qui il doit la vie avec une sorte de respect, chose qu'il partage au français quand ce dernier s'approche de lui, ce qui change de l'animosité qu'ils avaient l'un pour l'autre encore il y a un quart d'heure à peine, c'est pour dire.

Javier : Bastardo...

Gilbert : On dirait bien que Carmine avait tellement confiance en toi pour envoyer l'un de ses hommes te réduire au silence. C'est con ça.

Javier : Après tout ce que j'ai fait pour lui... C'est comme ça qu'il me remercie.

Gilbert : Je l'aurais mauvaise si j'étais toi.

Javier : Vous avez gagné, car je n'ai plus de raison de me taire à présent.

Gilbert : Cela fait une personne en plus contre l'autre connard.

Javier : Ceux qui seront ravis de voir Carmine Millione sombrer dans les ténèbres, ce sont les Familles Marcano-Derazio.

Gilbert : Je ne les connais pas encore, mais il y a moyen que j'en fasse des alliées de circonstances, mais ça prendra un peu de temps, même si j'espère me débarrasser de Carmine le plus tôt possible.

Ces nouveaux alliés tombent à pic, et on peut dire que notre Gillou national va aider les rivaux de son Némésis a avoir sa tête, sans connaître plus ça ces autres mafieux siciliens, et on aura l'occasion de les revoir dans un tout autre arc narratif où cette fois ils auront le rôle d'antagonistes.
Lucy Dodgera le saura mieux que quiconque puisqu'ils s'agit des assassins de ses parents, ce qui va la motiver à faire sa vendetta, de la même manière que cette amertume qui envenime la conscience de son futur ami tout autant français qu'elle, mais ça ce sera pour une autre fois.
En attendant, on aura la fin de cette histoire actuelle.
Soyez patient.