[RP] La Hyène et son Troupeau [Terminé]

Le médecin improvisé enlève finalement sa main du front de Shiho encore endormie et se tourne doucement vers la matriarche de la famille Sera. Il fait un sourire triste en répondant.

Naru : Je sais ce qu'elle traverse, je sais mieux que quiconque ce que ça fait de perdre des membres de sa famille.

Il murmure la suite plus pour lui-même.

Naru : Je sais aussi trop bien ce que c'est que d'être responsable de leur disparition.

Il reprend ensuite sur un ton normal.

Naru : Je ne ressens pas les émotions comme vous le feriez mais d'une certaine façon, nous avons vécu la même chose, elle et moi. Et je sais que toi aussi tu as cette douleur, cette perte, ce vide dans ton coeur même si tu ne le montre pas autant que les autres. Je ferais tout mon possible pour vous aider, ça prendra peut-être un peu e temps mais je te promets que je mettrais fin à leurs agissements le plus rapidement possible.

Il soupire et s'asseoit par terre à côté du lit observant son interlocutrice rajeunie. Et dit une dernière chose avant de la laisser réagir

Naru : Si tu ressens le besoin d'en parler, saches juste que je t'écouterais. Il en va de même pour Shiho.

Mary Sera reprend un peu son expression sérieuse semi furieuse qui donne l'impression qu'elle va noter ton côté dans la seconde, alors que c'est sa tête ordinaire, ce qui a de quoi foutre les jetons pour être jetons, surtout quand on sait que si elle le veut, elle le peut sans problème.

Mary : Pourquoi pas.

Elle jette un œil discret en arrière sans vraiment tourner sa tête afin de s'assurer qu'ils sont bien seuls.

Mary : Ce serait le moment idéal.

En effet, elle va ainsi le rejoindre en posant ses fesses sur le sol tout en y laissant un de ses pieds, tenant le genou juste au dessus avec ses mains, alors que l'autre jambe qui couchée en ligne droite par terre.
Cette fois ci, c'est à son tour de briller sous les feux des projecteurs.



Sortie du boulot plus tôt pour des raisons personnelles qu'elle n'a pas préféré communiquer ni à ses collègues de travail ou ses supérieurs car à vrai dire cela faisait longtemps qu'elle attendait que cet évènement se produise, et honnêtement elle n'y croyait plus tôt, pensant que quelqu'un s'était débarrassé de lui et qu'elle était veuve depuis ce jour là en 97 où leur chemins se sont séparés.
Là, Mary Sera s'en va retrouver son mari disparu à leur point de rendez vous habituel, situé non loin du lieu qui symbolise parfaitement l'activité professionnelle qu'elle exerce, en tant qu'équivalant féminine du célèbre agent du même service, un certain James Bond.
Sur le Vauxhall Bridge, elle est accoudée sur son rebord, en train de boire un amer café tout en contemplant la Tamise juste en dessous, patientant jusqu'à que son Don Juan revienne dans ses bras, tandis que les voitures passent derrière elles, en même temps que d'autres inconnus à pied cette fois ci. Pour l'occasion elle est vêtue d'une tenue plutôt chic et discrète, avec un fédora bleu allant de pair avec son imper bleu, tout en ayant des lunettes de soleil rondes orangés sur le pif pour pas qu'on puisse lire facilement en ses yeux.
Toutes les précautions qu'il faut pour ce genre d'occasions, plus encore une petite surprise que je vais taire.
Quand elle a fait cette rencontre depuis l'au-delà, elle ne savait pas trop comment réagir, et la voilà désormais ici à attendre qu'un fantôme vienne la saluer, avec un quart d'heure de retard néanmoins, car il y a peut être des embouteillages entre Living Street et Death Avenue.
Alors qu'elle commence à enfin voir le fond de son gobelet, voilà qu'elle remarque du coin de l'œil une forme qui lui est bien connue sortir de la foule lointaine et s'approcher d'elle avec ce sourire habituel qui donne l'impression qu'il sait toujours ce qu'il est en train de faire, même dans une situation où il n'a visiblement aucun contrôle.
Pourtant...
Elle lui a semblé voir que ce sourire sonnait différent au tout début.
Avec ses lunettes et les distance, elle a dû probablement mal voir, donc elle attend qu'il soit bien assez proche pour s'adresse à lui, en évitant d'attirer trop l'attention sur eux.

Mary : Ah.... Tu es terriblement en retard. Tsutomu.

Tsutomu : Pardonnes-moi, Mary. Ça fait tellement longtemps. J'avais du mal à me rappeler où se trouvait "notre lieu de rendez-vous habituel". J'avais complètement oublié que c'était à la balustrade du Pont Vauxhall. Juste en face du quartier général des services secrets extérieurs.

La femme approchant de la cinquantaine lève un sourcil face aux déclarations de son mari retrouvé, car il y a quelque chose qui sonne faux là dedans, mais elle n'a pas envie de sombrer directement à la paranoïa sans preuve, car elle ne sait pas ce qu'il a bien pu vivre durant ses 12 longues années d'absences.
En même pas ce laps de temps, un Holt Valentine en avait vécu des choses qui ont bousillé sa cervelle, donc bon...

Mary : Et ? Sais-tu qui a tué Diana Spencer ?

Tsutomu : Non, seulement que cela a été fait par une assez grande organisation. Ils me ciblent, alors je suis parti en fuite.

Mary : Et pourquoi t'a-t-il fallu plus d'une décennie pour me contacter ?

Tsutomu : Je te l'ai dit quand nous nous sommes croisés au centre-ville l'autre jour, tu te souviens ?

Pas de flash-back dans le flash-back pour compliquer le récit, ne vous ne faites pas.

Tsutomu : En m'échappant d'eux, j'ai blessé ma tête assez sévèrement, alors j'ai contracté l'amnésie et j'ai erré dans la ville pendant un long moment. J'ai pu enfin retrouver ma mémoire quand je t'ai revu, et je devrais pouvoir retourner au MI6 dans un an. Mais plus important encore, as tu amené nos fils avec toi à Londres ?

Mary : Non, je suis venue avec notre fille.

Tsutomu : Notre fille ?

Mary : Oh mon Dieu, ne me dis pas que tu ne te souviens toujours pas de notre fille, que tu tenais dans tes bras ?

Tsutomu : Oh, cette enfant... A-t-elle bien grandi ?

Ce fut l'erreur fatal qui confirma les soupçons qu'avait la mère endeuillée depuis le début de la conversation, dont les souvenirs d'autan, quand il était vraiment encore là, reviennent bercer sa mémoire avec une douceur mélancolique qui l'oblige à verser des larmes, coulant le longs des joues.
Celles ci sont alors remarqués par cet homme qui se tient devant elle.

Tsutomu : Quel est le problème Mary ? Pourquoi pleures-tu ?

Un Walther PPK/S vient se braquer sur le front de l'usurpateur d'identité, choquant les personnes alentours n'étant pas habillées tout en noir et qui reculent de peur face à cette dame qui a visiblement pas du bien digérer une liaison de son mari infidèle, ou une connerie dans le genre.

Mary : Quand Tsutomu et moi nous sommes séparés, notre fille était encore dans mon ventre ! Qui êtes vous !?

Deux malfrats tout de noirs vêtus s'approchent par derrière la femme qui n'a pas été assez vigilante, et l'un d'eux braque discrètement son pistolet dans le dos de la dame, tandis que l'autre essaye d'expliquer la situation aux spectateurs afin de les distraire et qu'ils ne regardent pas là où il ne faut surtout pas regarder, tout en surveillant is personne n'appelle la police, ce qui serait gênant.

Tsutomu : C'est vrai. Je ne suis pas Tsutomu Akai.

Sa voix change du tout au tout, devenant celle d'une femme avec un accent typiquement américain new-yorkais.

Tsutomu : Je suis la femme qui est sur le point de vous empoisonner avec le médicament, Mary Akai, agent du MI6, n'est-ce pas ?

L'espionne très entraînée n'a pas d'autre choix pour l'instant que de déposer sagement son arme sur le sol, sans possibilité de feinter comme avait pu le faire jadis Claire Redfield en infiltrant un laboratoire d'Umbrella situé en plein Paris, alors qu'elle n'était qu'une simple étudiante ayant survécu à Raccoon City.

Tsutomu : Je vous ai enfin rattrapé. Vous voyez, je me promène régulièrement dans cette région depuis un certain temps maintenant tout en utilisant le visage de votre mari.

Mary : Je comprends. Vous vous êtes laissé repérer dans cette tenue par nos collègues afin de m'attirer dans ce pays pour que je confirme si c'était vraiment lui ou non, hein ? Vous vous êtes même assurée de laisser passer trois ans jusqu'à ce que nous nous revoyions uniquement pour établir le fait que ça ne soit une coïncidence et éviter les soupçons.

Tsutomu : En effet. Vous voyez, si Tsutomu Akai supposément mort devait retourner au MI6. Vous, cette épouse ce celui du MI6 qui a soudainement disparu, pourriez devenir problématique.

Mary : C'est certainement vrai. Je peux dire si c'est mon mari ou non, comme cette fois. Je peux dire si c'est un déguisement de la sorcière aux milles visages.

Pour le coup, les hommes en noirs montrent de l'inquiétude que la gentille blonde peut sentir même si elle ne les voit directement, alors que la méchante blonde garde son calme sans souci, avec le même sourire que son adversaire qui est là pour montrer à l'autre que la situation est entre leurs mains.

Mary : Bien que ce soit vraiment dommage. J'ai déjà donné des instructions à ma fille d'informer le SIS que Tsutomu Akai est un faux si je ne reviens pas dans le temps imparti. Elle doit aussi quitter Londres si tel est le cas.

J'ai peut être intentionnellement caché ces détails là pour ne pas gâcher ce moment là où la situation s'inverse.

Tsutomu : Alors, pourquoi ne pas me déguiser en vous et rendre visite à votre fille ensuite ?

Mary : Hmph ! Vous donnez l'impression que vous êtes au courant de la situation de ma fille. Même si j'imagine que c'est particulièrement difficile pour vous, étant donné que vous n'étiez même pas au courant de son existence.

Touchant juste droit dans la crédibilité de cette icone de l'Organisation Noire, au point où même ses acolytes commencent à doute d'elle, déjà que celui qui doit gérer les curieux devenant de plus en plus nombreux, ne va pas tenir longtemps sans perdre patience et faillir à sa tâche.
Une idée vient germer dans la tête de celle qui ne va pas se laisser faire et réplique comme il se doit.

Tsutomu : Vous avez raison. Je suppose que je vais devoir reporter l'infiltration du MI6 pour le moment. Cela ne laisse que mon autre objectif.

La sorcière aux mille visage glisse la petite pilule rouge et blanche qu'elle gardait bien au chaud dans sa main depuis un moment déjà sans être remarqué par la cible, avant de profiter du fait qu'elle ne regarde plus dans sa direction pour la mettre dans sa bouche pour ensuite faire le premier pas.
Une main ferme chope le visage de Mary et des lèvres plutôt douces viennent rencontrer les siennes.
Ce dénouement inattendu permet à la pomme pourrie de glisser ton pépin dans la gorge de celle qui ne parvient pas à le repousser et est forcée de l'avaler.
De la fumée commence à s'échapper du corps de celle qui n'a pas eu le dernier mot et est obligée de voir cette horrible personne sous les traits de son époux se moquer d'elle en rigolant presque.

Tsutomu : Mourez Mary Akai. Votre survie me serait très gênante. Je me demande... Comment ressentez-vous le fait de quitter ce monde des mains de la création de votre sœur ?

Le cœur de Mary se serre comme si une main géante était en train de le presser tel un citron.
Ses os brûlent intensément sous un effet chimique incompréhensible, enflammant tout le corps d'une douleur insoutenable qu'elle n'a jamais connu auparavant.
Sans pouvoir rien y faire, en se tenant la poitrine, elle bascule en arrière et tombe du pont pour atterrir dans l'eau où elle disparait en laissant des bulles d'air derrière elle.
La suite, elle ne l'a connait pas vraiment, juste que la sorcière et ses chats noirs ont réussi à se tirer pendant que les passants étaient en train de mater avec terreur la scène depuis la balustrade, à priori.



Le soleil a eu le temps de bien se lever pendant que l'anglaise rajeunie a décrit son horrible expérience qu'elle ne souhaite à personne, sauf à sa pire ennemie Vermouth qui était bien évidemment celle cachée sous le masque de son mari durant tout le long.
Toujours assise au côté de Naru, au chevet de Shiho, elle conclut tout ce joyeux bordel.

Mary : J'ai été ramenée à l'âge de huit sans pouvoir rien y faire. Depuis, six ans se sont écoulés et j'ai réussi à me faire à ce rajeunissement, me permettant de pouvoir exercer mes techniques apprises au SIS avec un corps de quatorze ans désormais.

Son attention est portée toute particulièrement sur l'autre fausse gamine présente ici, qui est en train de roupiller.

Mary : Comme ça je peux les protéger malgré cette situation handicapante. Seule...

Elle tourne un chouilla sa tête de telle façon à ce que son locuteur ne puisse pas la voir afficher sa tristesse.

Mary : Ce jour là, j'ai eu la confirmation que mon mari était mort. Il ne reste plus que moi pour protéger nos enfants.

Sa voix essaye de garder sa fermeté habituelle, bien que ça ne soit pas vraiment réussie.

Assis côté à côté, Naru a écouté Mary raconté son expérience de première main avec Vermouth sans l'interrompre, la laissant faire sortir l'histoire qu'elle n'a pas dû raconter à beaucoup de monde étant donné les risque de le faire.

Mary : Comme ça je peux les protéger malgré cette situation handicapante. Seule...

Elle tourne un chouilla sa tête de telle façon à ce que son locuteur ne puisse pas la voir afficher sa tristesse.

Mary : Ce jour là, j'ai eu la confirmation que mon mari était mort. Il ne reste plus que moi pour protéger nos enfants.

Alors qu'elle termine et donne la dernière phrase de son explication, il pose une main doucement sur son épaule de manière apaisante.

Naru : Je comprends et depuis tu as été en fuite pour éviter qu'ils ne terminent le travail s'ils se rendent compte que tu es encore vivante. Ca n'a pas dû être facile tout les jours. Je compatis à ta perte Mary-san, sincèrement, cependant même s'il est parti Tsutomu-san restera en vie, d'une certaine manière, tant que tu ne l'oublieras pas. Chaque personne chère que nous perdons reste toujours vivantes dans un coin de notre coeur.

Il rit tristement à ce qu'il vient de dire.

Naru : Ca fait peut-être un peu cliché mais c'est néanmoins vrai. La douleur de la perte ne disparaît jamais complètement mais elle s'atténue au fil du temps et en profitant de ce qui nous reste. Eh bien, dans un sens nous avons vécu des expériences similaires, se retrouver dans un corps plus jeune.

Après ces belles et sages paroles et avoir tenté de l'apaiser par un contact physique sur son épaule, il retire sa main.

Le membre 'Naru' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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Mary n'est pas insensible aux paroles de Naru, et si jamais le poids de l'absence de la personne qui a le plus compté pour elle au cours de son existence, au point de vouloir passer le rester de ses jours avec elle, n'était pas aussi fort, elle aurait probablement tout de suite succombé à ses pulsions pour une scène érotique plutôt touchante.
Toutefois, il ne faut pas désespérer car cela ne veut pas dire qu'il n'y aura jamais rien entre elle et le papa vagabond, mais si c'est le cas, ce ne sera pas avant d'avoir mis un bon coup de pied à la fourmillère en chaussant du 46.

Mary : Merci. Tu peux rester ici si tu veux en attendant le rendez vous avec Bénédictine.

Son regard alterne à intervalle irrégulier l'homme à qui elle parle et sa nièce qui pionce toujours en ronflant un peu.

Mary : Ce n'est pas parce que tu es un Dieu Dragon que tu n'as pas besoin de repos entre deux grosses séances d'investigation. Ne commence pas à faire comme Tsutomu.

Un petit rire se fait entendre de se part, ce qui est une occasion n'arrive pas si souvent que ça.

Mary : Il y a de la place dans la "chambre" ami, si on peut appeler ça une chambre.

D'un coup elle lui adresse un regard faussement sévère, juste pour être clair sur un point.

Mary : Par contre évite d'user de tes charmes naturels sur ma fille, déjà qu'elle a commencé à succomber à ceux de Leon.

Elle termine par un sourire pour éviter de plomber l'ambiance, bien qu'elle était sérieuse avec cette remarque.

Mary : Merci. Tu peux rester ici si tu veux en attendant le rendez vous avec Bénédictine.

Son regard alterne à intervalle irrégulier l'homme à qui elle parle et sa nièce qui pionce toujours en ronflant un peu.

Mary : Ce n'est pas parce que tu es un Dieu Dragon que tu n'as pas besoin de repos entre deux grosses séances d'investigation. Ne commence pas à faire comme Tsutomu.

Naru lui jette un coup d'oeil un peu surpris par l'offre de rester, c'est pas comme s'il était habitué à ce genre de choses, la plupart des gens voudraient probablement qu'ils partent le plus loin possible, même si la plupart des gens n'en sache pas autant sur lui que la femme rajeunie, c'est toujours une surprise. Voilà pourquoi il met quelques secondes à répondre.

Naru : C'est très aimable Mary-san, mais je ne voudrais pas déranger les autres personnes de cette maison et puis il n'y a sûrement pas assez de place ici.

Un petit rire se fait entendre de se part, ce qui est une occasion n'arrive pas si souvent que ça.

Mary : Il y a de la place dans la "chambre" d'ami, si on peut appeler ça une chambre.

Il la regarde toujours étonné de la proposition. C'était bien la première fois depuis longtemps qu'une personne lui offrit l'hopitalité, la dernière était peut-être la mère d'Haruhi et ça fait des années.

Naru : Bien, merci, je suppose que je pourrais utiliser un peu de repos après tout ces évènements.

D'un coup elle lui adresse un regard faussement sévère, juste pour être clair sur un point.

Mary : Par contre évite d'user de tes charmes naturels sur ma fille, déjà qu'elle a commencé à succomber à ceux de Leon.

Il la regarde comme si elle avait poussé une deuxième tête.

Naru : Oi, je ne sais pas pour Léon mais moi je ne suis pas ce genre de choses, je ne recherche pas les gamine, sans offenser Masumi, elle est bien trop jeune, enfin je dis ça mais c'est un peu ridicule étant donné la différence d'âge que j'ai avec les humains, même la mère de ma fille était "trop jeune" à côté.

Il rit un peu à l'expliation, c'est vrai que quand on y pense, peut importe avec qui il serait sur terre, il y aurait toujours une différence d'âge énorme.

Naru : Ca me rappelle une anecdote sur Akemi, d'ailleurs, je me souviens quand elle avait 12 ans, encore une adolescente à cette époque. Ce n'était pas trop compliqué d'accéder à l'endroit dans lequel l'Organisation la gardait alors j'allais souvent lui rendre visite pour éviter qu'ils ne la bousillent complètement. Durant l'une de ces visites, encore innocente comme elle était, elle m'a dit qu'elle voulait se marier avec moi quand elle serait plus grande, j'ai eu beau lui expliqué que ce n'était pas possible, elle revenait à la charge, à chaque fois que j'allais la voir elle m'a posé cette question, ça a duré pendant 1 an avant qu'elle ne mûrisse assez pour comprendre que je la voyais comme l'un de mes enfants.

Il fait une pause dans ses paroles pour éviter que la femme ne remarque sa commencer à trembler légèrement. Il prend une autre inspiration la laissant interagir au passage si elle le souhaite et reprend.

Naru : A chaque fois qu'on se voyait elle ne voulait pas parler de son travail pour l'organisation, pas parce qu'elle ne pouvait pas, elle savait qu'elle pouvait m'en parler sans danger, mais j'imagine qu'elle ne voulait pas gâcher les moments où on se voyait en parlant de truc aussi sombre. Je regrette tellement de ne pas avoir été là pour la protéger ce jour-là, si j'avais simplement posé des question à ce sujet j'aurais su à quel point sa situation pouvait empirer, j'aurais pu faire quelque chose, j'aurais dû faire quelque chose.

Il prend une nouvelle inspiration, la laissant réagir avant de reprendre une dernière fois avec une voix plus assurée et confiante.

Naru : C'est pourquoi, je ferais tout ce qui est nécessaire pour détruire ces corbeaux, pour qu'elle puisse reposer en paix en sachant que le reste de sa famille n'a plus à souffrir de leurs mains.

Un bureau en bois d'assez bonne qualité et plutôt bien entretenu se tient au milieu de nul part, ou plutôt si l'on devait être plus juste, en coeur des ténèbres infinis qui sommeillent au coeur de nous même.
Shiho Miyano, sous forme adulte, est habillée de la même façon que quand elle bossait pour eux, incluant une blouse blanche de biochimiste, une très belle robe rouge foncée à col qui s'arrêtait pas loin en dessous de la touffe, et des ballerines à talon court de la marque Lemon Jelly ayant la même couleur.
Déjà au cours de la première vie, elle avait un goût prononcé pour la mode et s'habillait toujours avec panache, attirant la jalousie de Vermouth notamment.
Pour le coup là seule personne à pouvoir profiter de sa somptueuse présence, c'est cet homme d'un certain âge qui est assis derrière le bureau au centre de l'attention, là où notre chercheuse se trouve devant, attachée à une chaise par des liens faits de plumes de corbeaux.

Anokata : Miyano-san, vous avez fait d'excellents progrès, mais malheureusement...

Shiho : Non...

Anokata : Ce n'est pas assez pour nous, et je suis dans le regret de vous informer...

Shiho : Non !

Anokata : Que nous nous sommes débarrassés de votre soeur qui était trop gênante pour nous, afin qu'elle rejoigne enfin vos très chers parents.

Shiho : NON !!

Anokata : Des soucis avec Gin ?

Shiho : NNNNNOOOOOOOONNNNNNNN !!!

Sentant les griffes des corvidés se planter dans sa chair, elle hurle de terreur comme on ne l'a jamais entendu gueuler, la sortant brusquement de ce puits sans fond où tu revis en boucle tes pires traumas.
Ce réveil brutal en sueur survient pile poil quand Mary voulait donner son avis sur le monologue de Naru après l'avoir laissé parler sans l'interrompre afin de faire preuve de respect envers lui, nous empêchant de savoir ce qui allait se dire.
Toute l'attention du monde se porte alors sur la belle aux bois dormant qui fait toujours peine à voir dû à son état physique déplorable, et qui a la tête qui tourne un peu suite à ce mauvais rêve qui n'a pas aidé à la faire aller mieux.
Néanmoins la première chose qu'elle fait en se rendant compte de la présence des deux adultes, c'est un petit sourire pour les rassurer car elle peut sentir leur inquiétudes de là où elle est.

Shiho : Bonjour. C'est une bonne journée qui commence.

Un peu d'humour ne fait pas de mal, surtout en cette situation.

Affichant son air jovial habituel malgré la conversation plutôt émouvante juste avant, prouvant que son expression est simplement un masque pour ses véritables émotions, le vieux dragon répond avec un sourire.

Naru : Hey Chibi-chan, c'est bien de te voir réveiller, je suis content que tu ailles mieux. Je dois prendre un peu de repos et me préparer avant le rendez-vous. A ce propos j'irais seul cette fois.

Naru est vraiment doué lui aussi pour masquer ses vrais émotions.

Naru : A ce propos j'irais seul cette fois.

Shiho : Un rendez vous en tête à tête avec la hyène ? Vous allez nous recréer la scène de la Belle et le Clochard ?

Elle rigole tout en épongeant son front avec son bras de la taille d'une brindille.

Naru : Ahahah, j'adore cette petite.

Rit-il ouvertement. Plus sérieusement.

Naru : Non, ce n'est pas ça, mais si j'y vais seul je n'ai personne à protéger en plus de moi-même, si j'y vais seul il y a moins de risque que quelqu'un d'autre soit blessé, enlevé ou pire. Je ne sais pas encore ce qu'elle veut mais dans tout les cas, j'ai un plan pour sauver Lucy en dernier recours. Bien que j'aimerais ne pas en arriver à ça, si il le faut j'échangerais sa captivité contre moi, étant donné ce que j'ai fait la dernière fois, ils devraient me considérer comme suffisamment menaçant pour considérer l'offre.

Le plan de Naru pour sauver Lucy est mis sur la table,  ce qui plaît moyen à Mary même si elle finit par se résigner en soupirant.

Mary : Cela devrait marcher, même si ils ne doivent surtout pas découvrir ta véritable nature.

Shiho : Je te fais confiance Naru.

Albert : Moi aussi !

Wesker surgit de derrière le roux et la blonde pour les prendre dans ses bras comme si c'étaient ses potes.

Albert : Au fait, vous êtes qui vous ?

Comme on pouvait s'y attendre, il est totalement à côté de ses pompes.

Naru ignore complètement Wesker et répond simplemenet.

Naru : Shiho-san, je ramènerais ton amie quoi qu'il en coûte, t'en fais pas, et Mary-san, je resterais aussi discret que possible, tout se passera bien, maintenant si vous voulez bien m'excuser, je vais me reposer et me préparer.

Naru se tire de la chambre, en étant suivi de près par Mary qui conseille à sa nièce de se reposer durant cette matinée, éteignant la lumière en partant, et foutant un gros vent au Président des États Unis.

Shiho : Tu veux qu'on discute un peu ?

Albert : On se connaît ?

Faut croire qu'il y a plus d'aveugles dans les Avengers qu'on pourrait le croire de prime abord.